Electricité: EDF signe un contrat « PPA » de vente à long terme avec Metro France

  • AFP
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EDF, via sa filiale Agregio, a annoncé lundi avoir signé un contrat pour vendre pendant trois ans au groupe Metro France de l'électricité produite par un parc éolien, illustration de l'émergence en France de ce type de contrat de vente directe d'énergie.

EDF s'engage ainsi à fournir 25 gigawattheures d'électricité par an à Metro France, pour approvisionner une partie de ses sites. Ils les obtiendra en achetant "l'intégralité de la production d'un parc éolien situé en Eure-et-Loir", exploité par la société Eurowatt, détaille un communiqué.

"Le contrat PPA signé ce jour est précurseur et ouvre la voie à d'autres contrats similaires adossés à des parcs éoliens ou solaires en France", se félicitent les deux groupes. Ce type de contrat d'achat privé d'énergie (en anglais, "corporate PPA" pour "Power purchase agreement") consiste pour une entreprise à s'assurer une fourniture en électricité directement auprès d'un producteur, le plus souvent pour une durée assez longue.

Très développé dans certains pays, en particulier aux États-Unis, ce dispositif commence tout juste à émerger en France et à intéresser des entreprises qui cherchent à se protéger de la volatilité des prix de l'énergie ou à « verdir » leur consommation d'électricité.

La SNCF et Aéroport de Paris ont ainsi lancé des appel d'offres l'an dernier pour s'approvisionner en partie via ce type de contrat.

Jusqu'à récemment les entreprises n'avaient pas vraiment intérêt à signer ce type de contrat en France car elles pouvaient profiter d'un prix du courant moins cher sur le marché. De leur côté les producteurs d'énergies renouvelables bénéficiaient d'un mécanisme de soutien via un tarif de rachat élevé de leur courant pendant 15 à 20 ans.

Mais la situation a changé, avec la baisse du prix des énergies renouvelables et la sortie du tarif d'achat pour les premiers parcs éoliens ou solaires installés sur le territoire, et qui doivent dorénavant vendre leur courant sur le marché, ou via ces "corporate PPA", garantie de revenus plus stables dans la durée.

Commentaires

rochain

Solaire et surtout éolien sont en passe de devenir l'électricité la moins cher du marché, mais les nucléocrates n'en démordront pas. :-)

Gérard grunblatt

Pouvez vous m'expliquer alors pourquoi il faut subventionner l'eolien eencore pendant au moins 10 ans (rappel il y a 12 ans les fans d'eolien, le président du SER disait devant deputes et senateurs que les subventions étaient nécessaires jusqu'en 2015) maintenant c'est au moins 2028 selon le president actuel devant les deputes

rochain

On a bien réussi à remonter les français avec cette histoire de subventions. On appelle CSPE une taxe dont ce que vous semblez avoir retenu c’est qu’elle serait affecter à un soutien sans contrepartie aux nouvelles ENR notamment éolien et PPV., et la mayonnaise monte, monte monte….
La CSPE est affectée presque en totalité au financement de l’électricité à prix réduit, dit de première nécessité qu’EDF est obligée de proposer aux ménages modestes. La part affectée au « soutien » n’a représenté en 2013 que 7,4 % de cette taxe. De plus le mot soutien est lui-même abusif puisqu’il s’agit de rachat éolien, ce n’est donc pas sans contrepartie puisqu’en l’occurrence EDF fait une bonne affaire en achetant le MWh à 86 € pour nous le revendre à près de 100€ alors qu’il n’a même pas vu passer les électrons directement injectés dans le réseau RTE. Pour EDF c’était une bonne affaire avec simplement un jeu d’écriture en comptabilité, qui est en train de disparaître car depuis 2017 la plupart de champs éoliens et des fermes photovoltaïques se passent de ces contrats de rachat qui ne sont donc plus forcés comme autrefois, sauf pour les producteurs particuliers ne disposant que de petites surfaces sur leur toit et pour lesquels le seuil de rentabilité est encore difficile à atteindre, mais là encore EDF n’est pas à plaindre car il leur est revendu leur propre courant bien plus cher qu’il ne leur est acheté. Il reste les anciens contrats d’avant 2016 qui étaient plus avantageux pour les producteurs et par lesquels EDF est engagée pour encore de nombreuses années, un contrat est un contrat, bien qu’EDF n’y perde pas, ils gagnent seulement moins.
Je sais que tout est bon contre les ENR mais les réalités économiques sont en train de vous rattraper et un jour vous direz ne jamais avoir dit que les ENR étaient de la foutaise.

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