Emmanuel Macron défend « l'indemnité inflation » de 100 euros, « plus juste » qu'une baisse des taxes

  • AFP
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Le président Emmanuel Macron a défendu vendredi comme "plus juste et mieux ciblée" que la baisse des taxes la décision de donner 100 euros à 38 millions de Français pour compenser la forte hausse des carburants en Europe. Cette aide n'est "pas liée à quelque cycle politique que ce soit", a-t-il assuré alors qu'une partie de l'opposition lui reproche des "cadeaux" à six mois de la présidentielle.

"Tous les pays européens sont en train de le faire, on ne peux pas non plus ne rien faire sous prétexte qu'on est dans une période électorale. À nos compatriotes qui ont du mal a boucler leur fin de moins, on peut par leur dire, excusez nous, on attend des échéances", a-t-il répondu.

Une baisse des taxes serait coûteuse pour les finances publiques, "pas ciblée" et "pas très cohérente" en terme de climat. "Ce qu'a décidé le gouvernement, c'est plus juste et mieux ciblé, ils ont raison !", a-t-il lancé devant la presse à l'issue du Conseil européen et au lendemain des annonces du Premier ministre Jean Castex.

"Manipuler la TVA n'est pas possible en droit européen. Et pour les taxes sur les carburants, nous sommes dans la moyenne européenne. Tous ceux qui appellent à la sagesse sur les finances publiques seraient bien inspirés de regarder combien coûterait cette baisse" qui "serait absolument non ciblée", a-t-il dit. "Mieux vaut un instrument plus ciblé qu'une instrument général", a-t-il conclu, en défendant "un choix d'urgence" que font actuellement "beaucoup de pays européens". "Les chèques c'est exactement ce qu'il faut faire", c'est "un choix d'urgence, pour répondre à un choc soudain". "Et on n'avait pas fait assez vite il y a trois ans, je le reconnais très aisément", a-t-il dit, en allusion à la crise des "gilets jaunes" fin 2018.

Mais à plus long terme, "on va aller vers une augmentation des prix de l'énergie et il faut intensifier l'aide à la transition", a-t-il dit, en citant les aides à la rénovation des bâtiments ou pour la conversion des véhicules. Et "la meilleure politique pour défendre le pouvoir d'achat c'est de recréer des emplois et des embauches", a-t-il conclu.

Prix bloqués, baisse des taxes, chèque ou indemnité, aides ciblées... Face à la flambée des prix de l'énergie, plusieurs pays européens ont également pris des mesures diverses pour limiter l'impact sur le pouvoir d'achat et la facture des consommateurs.

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