- AFP
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Le géant italien de l'énergie Enel a vu son bénéfice net chuter de 47,3% à 1,68 milliard d'euros en 2022, malgré un bond de son chiffre d'affaires, dopé par la hausse des prix et des volumes.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort à 5,39 milliards d'euros, en baisse de 3,6%, mais supérieur aux objectifs du groupe italien, selon un communiqué publié jeudi.
Enel avait visé une fourchette comprise entre 5 et 5,3 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires, tiré par l'envolée des cours de l'énergie et la hausse des volumes des ventes en Italie et en Espagne, a bondi de 63,9% à 140,5 milliards d'euros.
"Les excellents résultats d'Enel en 2022 reflètent sa capacité à créer de la valeur pour ses actionnaires, même dans un environnement très difficile", a commenté son PDG Francesco Starace, cité dans le communiqué.
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a grimpé de 15,6% à 19,9 milliards d'euros.
Hors éléments exceptionnels, l'Ebitda a atteint 19,7 milliards d'euros, en hausse de 2,5%, dépassant l'objectif de 19 à 19,6 milliards d'euros que s'était fixé le groupe pour 2022.
La dette nette d'Enel a augmenté de 16,2% à 60,1 milliards d'euros sur l'année 2022, en raison des investissements, mais a amorcé sa décrue au quatrième trimestre.
Les investissements ont grimpé de 10,4% à 14,34 milliards d'euros en 2022, afin d'accélérer la transition énergétique.
La production de renouvelables représente désormais 49% du total, contre 39% d'origine thermique et 12% d'origine nucléaire.
Enel, dont 23,6% est contrôlé par l'Etat italien, prévoit des cessions d'actifs de 21 milliards d'euros dans le cadre de son plan stratégique 2023-2025, afin de réduire son endettement et de se concentrer sur six marchés clés.
En Europe, Enel compte se concentrer sur l'Italie et l'Espagne. Ses autres pays clés sont les Etats-Unis, le Brésil, le Chili et la Colombie.
En Amérique latine, Enel a amorcé son retrait d'Argentine en annonçant en février un accord sur la vente d'actifs pour un montant de 102 millions de dollars. Le groupe prévoit en outre de se retirer du Pérou.
Enel a signé début mars avec le fournisseur d'énergie grec public PPC un accord pour lui céder tous ses actifs en Roumanie pour un montant de 1,26 milliard d'euros.
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