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Les syndicats de l'énergie ont plaidé lundi pour une programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) "réaliste" et "pragmatique", s'inquiétant de décisions pouvant conduire à "des coupures faute d'électricité suffisante".
Dans un communiqué commun interpellant le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, la CGT Mines-Energie (1er syndicat du secteur), la CFE-CGC Energies (2e), la CFDT Chimie Energie et FO Energie et Mines disent vouloir "sensibiliser (les Français) au risque de coupures durant un hiver très froid en érigeant le service public et la sécurité d'alimentation électrique en priorités".
"À en juger par les affirmations du gouvernement, la fermeture de quatre centrales thermiques au charbon et de la centrale nucléaire de Fessenheim en France ne poserait aucun problème de sécurité d'approvisionnement, en particulier pour la pointe de consommation des usagers et des industriels en hiver", ce que l'intersyndicale met en doute.
"Pour nos organisations syndicales qui partagent la priorité du défi climatique, l'urgence n'est pas au dogmatisme sur la fermeture des centrales charbon dès 2022, mais au pragmatisme", ajoutent-ils, en demandant au gouvernement d'ouvrir le dialogue avec eux.
Emmanuel Macron doit présenter mardi la programmation pluriannuelle de l'énergie jusqu'en 2028, pour "redonner le cap pour ce qui est de la transition énergétique". L'AFP avait révélé mardi le contenu d'un document préparatoire qui rassemble les trois scénarios sur lesquels planche l'exécutif pour la future PPE. Le premier, soutenu par le ministère de la Transition écologique, prévoit six fermetures de réacteurs (outre les deux de Fessenheim) d'ici à 2028, et six de plus d'ici à 2035, sur les 58 du parc nucléaire français actuel d'EDF.