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Le producteur d'énergies renouvelables Neoen a annoncé mardi avoir levé 245 millions d'euros sous la forme d'obligations vertes (green bonds) pour financer une quarantaine de projets solaires et éoliens en Australie, en Amérique latine et en Europe.
Les fonds ont été levés auprès de la société d'investissement AMP Capital, basée à Sydney, et doivent permettre de financer un portefeuille d'1,6 gigawatt (GW) de projets, a détaillé Neoen. Le succès de l'opération vient du "mix très rassurant en termes de risque" de ce portefeuille de projets, partagé entre 30% d'éolien et 70% de solaire et sur plusieurs géographies, a expliqué à l'AFP Xavier Barbaro, PDG de Neoen.
Le producteur indépendant a lui même décidé "de faire certifier (l'opération) comme green bond" par le cabinet spécialisé Vigeo Eiris, a-t-il ajouté. Il s'agit de la deuxième opération du genre pour Neoen, après une première émission de green bond il y a deux ans pour un peu moins de 50 millions d'euros.
Sur les 42 projets, certains sont déjà en exploitation, mais l'opération va dégager des ressources pour permettre au groupe de financer d'autres projets à l'avenir, a précisé M. Barbaro. La totalité des projets seront entrés en opération "dans l'année qui vient", a-t-il ajouté.
Créé en 2008, Neoen détient un portefeuille de 2,5 GW, dont 1,3 GW en opération ou en construction et 1,2 GW en développement, partagé entre solaire, éolien et dans une moindre mesure stockage d'électricité. L'objectif du groupe est d'atteindre 4 GW en 2020. "Nous nous concentrons sur les centrales de grandes tailles et proches de la parité réseau ou déjà à parité réseau" (dont le prix de production est égal au prix moyen sur le réseau), a indiqué Xavier Barbaro.
Parmi les réalisations emblématiques de Neoen figurent la plus grande centrale solaire d'Europe, située à Cestas en Gironde, ou encore le parc éolien de Hornsdale en Australie, couplé à une batterie géante développée par Tesla.
