Eni: bénéfice trimestriel de 1,2 milliard d'euros, grâce à l'envolée du pétrole

  • AFP
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Le géant italien des hydrocarbures Eni a publié vendredi un bénéfice net de 1,2 milliard d'euros pour le troisième trimestre, tiré par l'envolée des cours du pétrole.

Ce résultat est supérieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset Estimates qui tablait sur un bénéfice de 1,07 milliard d'euros.

Au troisième trimestre 2020, Eni avait subi une perte de 503 millions d'euros, en raison des ravages de la pandémie de coronavirus sur sa production.

Le chiffre d'affaires du géant italien a bondi de 84% à 19,02 milliards d'euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui tablaient sur 16,61 milliards d'euros.

Sur les premiers neuf mois de l'année, les recettes ont grimpé de 54% à 49,8 milliards d'euros.

La production d'hydrocarbures d'Eni a cependant reculé de 1% à 1,68 million de barils par jour (mbj) au troisième trimestre, en raison d'opérations de maintenance.

Le bénéfice net ajusté d'Eni- un indicateur scruté de près par les marchés car il exclut des éléments exceptionnels - s'est établi pour sa part à 1,43 milliard d'euros, contre une perte de 153 millions d'euros sur la même période de 2020.

Les cours du pétrole ont atteint cette semaine des records grâce à la reprise économique mondiale et à une offre contenue par les pays producteurs de l'Opep.

Ils se situaient jeudi soir autour de 84 dollars le baril pour le Brent de la mer du Nord et 82 dollars pour le WTI américain.

Au plus fort de la pandémie, les cours s'étaient effondrés l'an dernier jusqu'à plonger pour la première fois en territoire négatif quand l'activité mondiale avait été paralysée par les confinements.

- 'Accélérer la transition énergétique' -

Eni avait annoncé début octobre son intention d'introduire en Bourse ses branches énergies renouvelables et ventes de gaz et électricité au détail, dont la fusion avait été annoncée en avril.

Le groupe pétrolier prévoit de finaliser l'opération "au cours de l'année 2022, en fonction des conditions du marché".

Eni compte conserver "une participation majoritaire" dans la future société, dont la capitalisation pourrait atteindre 10 milliards d'euros, selon la presse italienne.

"Dans un contexte commercial de plus en plus solide, nous accélérons notre plan de transition" énergétique, a commenté vendredi le patron d'Eni, Claudio Descalzi, cité dans un communiqué.

La mise en Bourse des branches énergies renouvelables et ventes de gaz et électricité "nous permettra de générer davantage de valeur" et de dégager des ressources pour "décarboner la consommation de nos clients de détail", a-t-il ajouté.

Eni s'est fixé un objectif de réduction de 80% des émissions nettes de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d'ici 2050, au-delà du seuil de 70% indiqué par l'Agence internationale d'énergie (AIE).

Le groupe ambitionne également d'atteindre la neutralité en terme d'émissions de carbone dans le secteur "upstream" (la production et l'exploration) d'ici à 2030.

Pour l'année 2021, Eni vise une capacité installée de production d'énergies renouvelables de 1,2 gigawatt, supérieure à l'objectif initial.

Eni prévoit en outre une génération de trésorerie d'environ 12 milliards d'euros en 2021, en se basant sur un scénario de cours de Brent à 70 dollars le baril.

Eni a par ailleurs annoncé plus tard dans la journée la signature d'un accord avec le russe Gazprom pour réviser leurs contrats en cours "sur la fourniture de gaz à long terme, à la lumière de l'évolution actuelle et future du marché".

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