Éolien en mer à Dunkerque: Boralex s'associe à trois partenaires

  • AFP
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Le producteur canadien d'énergies renouvelables Boralex a dévoilé mardi le nom des trois partenaires pour l'accompagner dans le cadre de l'appel d'offres du futur parc éolien en mer au large de Dunkerque.

Le groupe, qui fait partie des pré-sélectionnés par l'État français, s'est associé aux néerlandais Eneco et Van Oord et à la société DGE, filiale du japonais Mitsubishi Corporation, a-t-il détaillé dans un communiqué. "Boralex n'a pas d'expérience de réalisation dans l'offshore, même si nous avons un projet en cours au Danemark (...) il y avait donc la volonté d'aller chercher des partenaires qui ont une expertise de longue date", a expliqué à l'AFP Patrick Decostre, directeur général de Boralex France et Europe.

Eneco est déjà actif dans l'éolien en mer en Europe, tandis que Van Oord est un spécialiste de la sous-traitance maritime (dragage, projets offshore pétrolier, gazier et éolien). DGE développe lui des capacités de production de gaz et d'électricité, notamment dans l'éolien en mer, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Ces trois groupes participent notamment au projet de Borssele 3 et 4 au Pays-Bas, à ce jour le plus compétitif au monde.

Boralex met pour sa part en avant sa présence en France depuis 20 ans, avec plus de 900 mégawatts en opération dans le pays. L'association de ces quatre acteurs répond à une "logique qui permet à la fois au consortium de gérer ses risques et qui permet aussi à l'adjudicateur, c'est-à-dire à l'État français, de s'assurer que les choses vont aller au bout", a défendu M. Decostre.

Les candidats pour cet appel d'offres de Dunkerque ont jusqu'au 15 mars pour déposer leur offre définitive. Dix avaient été présélectionnés en 2017. Parmi eux, figurent notamment les consortiums Shell-Quadran Energies marines-Deme, Vattenfall-WPD Offshore-Caisse des Dépôts, Engie-EDPR ou EDF-Innogy-Enbridge.

L'appel d'offres de Dunkerque est le troisième lancé par l'État français pour développer les éoliennes marines "posées" (par opposition aux turbines flottantes) en France. Le lauréat doit être désigné courant 2019, pour une mise en service à l'horizon 2022.

Les acteurs de l'éolien en mer espèrent que le prix de production de l'électricité qui ressortira de l'appel d'offres incitera le gouvernement a revoir à la hausse ses ambitions dans cette énergie. La feuille de route énergétique de la France, bientôt en consultation avant une adoption définitive courant 2019, prévoit de déployer 5 000 mégawatts de capacités éoliennes offshore d'ici à 2028.

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