Éolien en mer : la France doit être plus ambitieuse, prône un rapport du Comité de prospective de la CRE

  • AFP
  • parue le

La France doit se fixer des objectifs plus ambitieux en matière de développement de l'éolien en mer et d'autres énergies marines, prône un rapport publié mardi sous l'égide de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Le régulateur a publié les conclusions de plusieurs groupes de travail qui se sont penchés sur l'avenir énergétique de la France dans le cadre de son "Comité de prospective".

L'un de ces groupes était consacré aux énergies marines, domaine dans lequel la France dispose d'un potentiel important, compte tenu de ses façades maritimes, mais où elle accuse un retard de développement important sur certains de ses voisins, avec encore aucun parc raccordé.

Le rapport suggère d'"afficher des objectifs plus ambitieux pour la filière énergies marines renouvelables".

Il propose de fixer de nouveaux objectifs lors de la révision de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) en 2023 : 18 gigawatts (GW) en 2035 et 50 GW en 2050 pour l'éolien en mer. La France s'est pour l'heure fixé un objectif de capacité de production d'électricité éolienne (posé et flottant) en mer à 2,4 GW en 2023 et entre 5,2 GW et 6,2 GW en 2028.

Les auteurs prônent également des objectifs pour l'hydrolien (qui utilise le courant) : 0,5 GW en 2030 et 3,5 GW en 2050, ainsi que pour l'énergie houlomotrice (qui utilise les vagues) avec 3,5 GW en 2050.

Les auteurs proposent également "une planification nationale maritime engageante à horizon 2050", qui pourrait être placée sous l'égide du ministère de la Mer.

Ils abordent la question délicate de l'acceptabilité, alors que les parcs éoliens sont contestés notamment par des pêcheurs, des défenseurs de la biodiversité ou des paysages.

"Même quand il n'y a personne sur le terrain, que des poissons, on n'est pas d'accord", a regretté le président de la CRE, Jean-François Carenco.

Un autre groupe de travail a proposé de "rationaliser le tarif réglementé de l'électricité en le rendant saisonnalisé", alors qu'il est le même toute l'année, tout en accompagnant les publics les plus précaires.

Ces préconisations ne seront pas nécessairement mises en oeuvre mais elles sont rendues publiques afin que les décideurs publics notamment puissent s'en saisir. "C'est un travail d'influence", a souligné M. Carenco.

Commentaires

albern

Quelle absurdité cette course à l’éolien !
Ils feraient mieux d'utiliser leur intelligence et l'argent du contribuable à la recherche de solutions écologiques, ces gens-là.

Larderet

Je pensais que la mission première de la CRE était de « concourir, aux bénéfices des consommateurs finaux, au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz », non de définir le contenu des futures programmations pluriannuelles de l’énergie.
Qu’a minima, elle fasse des propositions au bénéfice des consommateurs finaux, c’est à dire aux meilleures conditions technico-économiques.
A moins que son véritable objectif, sous l’injonction de la commission européenne, soit d’aligner le coût de production de l’électricité française sur celui de l’Allemagne.
L’expression de son président « même quand il n’y a personne sur le terrain que des poissons, on n’est pas d’accord » montre dans quelle estime il tient les consommateurs finaux qu’il est censé accompagner.

BERNARD MANDRON

Ces rapports qui sont toujours inspirés par la mafia de l'éolien ainsi que par les services de Pompili démontrent un peu plus que l'intérêt du consommateur et du contribuable pèsent peu face à l'idéologie et à la magouille financière.

Schricke

La CRE fustige le "retard" de la France, par rapport à ses voisins, en ce qui concerne la production "ENRi", en débordant ainsi très largement de sa mission !... Pourtant, si j'en juge par les résultats réels, notre pays qui produit l'une des électricités les moins carbonées, et les moins cher de la plupart des "champions des ENR" qui l'entourent (et notamment l'Allemagne, championne toutes catégories de l'éolien... et de la production de CO² !) me semble plutôt être "en avance" !
J'espère qu'elle résistera à "l'appel des sirènes", pas toujours désintéressé des Lobbys de l'éolien !

Zamur

Eoliens terrestres et maritimes, pourquoi pas, mais sans subventions publiques. Pourquoi nos gouvernants endettent impunément les contribuables ? Un référendum peut être ?

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