Éolien offshore : lancement d'un débat public de 6 mois sur un projet en Normandie

  • AFP
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L'État lance vendredi un débat public qui doit durer six mois sur un projet supplémentaire de parc éolien offshore au large de la Normandie, annoncé en juin par le gouvernement.

"Ce débat public est une première car il a lieu avant la décision de l'État de lancer un appel d'offres et avant de dire où il veut mettre le parc", a expliqué Jean-Pierre Tiffon, président de la commission particulière du débat public "en mer en Normandie, de nouvelles éoliennes", lors d'une conférence de presse au Havre le 7 novembre.

Le 21 juin, le ministre de la Transition écologique d'alors François de Rugy avait annoncé sur France 3 Normandie-Caen qu'il "lancerait dès cet été un nouvel appel à projet pour qu'on puisse définir une nouvelle zone de production d'éoliennes en mer au large de la Normandie".

Ce débat qui va durer six mois peut-il aboutir à annuler cette annonce ? "C'est possible juridiquement. Si on annulait, ce serait un échec collectif. Si 400 000 Normands disent ça ne va pas, ça s'entend. C'est un vrai débat, un vrai processus", a assuré Laurent Michel, directeur général de l'énergie au ministère de la Transition écologique interrogé lors de la conférence de presse.

"L'opportunité du projet sera évoquée. On est presque dans la coconstruction de la décision", a ajouté Chantal Jouanno, qui préside la Commission nationale du débat public (CNDP).

Selon le maire LR du Havre Jean-Baptiste Gastinne, "il me semble que la décision de le faire est prise, il faut trouver le bon endroit". Siemens Gamesa doit construire une usine d'éoliennes offshore dans sa ville.

Le débat public démarrera par une série de réunions publiques dans six villes normandes visant à "partager des connaissances". La première est prévue samedi 16 novembre à Cherbourg. Du 8 février au 28 mars, des "ateliers de travail citoyens" seront constitués pour "construire des scénarios". Du 30 mars au 15 mai les scénarios seront débattus en public, selon le dossier de presse de la CNDP.

Il s'agirait du huitième parc éolien en mer français. Les sept autres sont toujours à l'état de projet. L'ouverture de ce débat intervient alors que le projet éolien offshore de Dieppe/Le Tréport (Seine-maritime) suscite une contestation particulièrement vive, notamment de la part des pêcheurs. Son autorisation préfectorale fait l'objet d'un recours.

"Il y a des tensions qui nous remontent du terrain. Nous avons déjà 550 réponses au questionnaire lancé en amont du débat public", a précisé M. Tiffon.

Commentaires

Blaizot

Quel sera le substitut en cas de pas de vent ou pas de soleil ce qui arrive à peu près partout en Europe en même temps? Le charbon allemand ? Le nucléaire français?
Et que faire quand l’el Est totalement coupée comme en ce moment dans la Drôme et l'Ardèche

Rochain

Il n'y a presque plus de charbon allemand…. parlez moi plutôt de leur vent :-)
A propos de la coupure qui met aujourd'hui 1 million de personne dans le noir en ce moment en France :
300 000 foyers vivent en ce moment un des drames (mineur toutefois, sauf que ceux qui le vivent ne doivent pas les trouver si anodins) dont l’origine se trouve dans les super puissances des centrales nucléaires qu’il faut répartir ensuite dans des millions de petits dispositifs consommateurs. Qu’un paquet de neige écroule une de ces lignes THT à la sortie de la centrale et c’est 1/2 millions de foyers qui sont privés d’électricité et des centaines de milliers de commerces et d’usines qui sont immobilisés, sans compter la déstabilisation du réseau et les dégâts affairant qui absorbe le choc de la rupture. Et la réparation se fait attendre, 3, 4 jours… plus ? Car rien n’est simple à ce niveau.
Que le paquet de neige écroule une ligne après la première subdivision du tronçon relié à la centrale, et c’est encore 200 000 à 300 000 foyers et l’industrie qui va avec qui subissent le dommage ….etc…..
Avec une production atomisée dans les milliers de lieux de production proches de ceux d’utilisation, où que le paquet de neige décide de tomber, ce ne sera au pire que quelques milliers de foyers, voir quelques centaines seulement qui se trouveront immobilisés. Sans doute même aucun car ces lignes courtes entre production et utilisation véhiculant de faibles puissance pourront être enterrées à l’abri des aléas climatiques.
Le nucléaire ne présente aucun avantage comparé aux ENR, mais l’ensemble de ses inconvénients vous échappent encore, car vous n’avez pas envie de les prendre en considération. je prends le pari qu’aucun partisan du nucléaire n’a réalisé que ce qui arrive à un million de personnes aujourd’hui en France n’est qu’une conséquence du choix nucléaire.
Vous y avez pensé ?

amblard

Comment ne pas être émerveillé par les raisonnements si subtiles et si lourds de connaissances de M ROCHAIN ?
Il n'y a pas de doute, il doit être notre prochain décideur en chef de l'avenir énergétique de l'hexagone et au-delà.
Comme il a raison, on n'avait pas pensé qu'une floraison d'éoliennes allait quasiment supprimer les coupures d'électricité, le transport aérien des kwh et palier aux intempérie et...manque de vent. Vite qu'on rase nos ignobles centrales nucléaires ! Merci de nous conduire vers les glorieux chemins éoliens du futur, merci.

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