EPR de Taishan: "ne réagissons pas à chaud" pour la France, plaide Pompili

  • AFP
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La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a appelé mardi sur France Inter à ne pas prendre de décisions sur d'éventuels futurs EPR en France à l'aune des problèmes rencontrés par un des réacteurs de Taishan en Chine.

"Je crois qu'il ne faut pas avoir une réflexion sur notre politique énergétique en réaction à un fait qui se passe", a déclaré la ministre, en charge de l'énergie.

"Hâtons nous de réfléchir. Ne réagissons pas comme ça au premier événement qui arrive. Réfléchissons concrètement, sérieusement. Toutes les énergies ont des avantages et des inconvénients, regardons-les mais ne réagissons pas à chaud", a plaidé la ministre, opposante de longue date au nucléaire.

La chaîne américaine CNN a rapporté lundi une possible "fuite" dans la centrale de Taishan, dans le sud du pays.

EDF, qui est actionnaire à 30% de la centrale chinoise aux côtés du groupe national CGN, a fait état de la présence de "gaz rares" dans le circuit primaire du premier réacteur, après la dégradation de la gaine de quelques "crayons" contenant les pastilles d'uranium. Mais a assuré lundi que les "rejets atmosphériques" réalisés par l'exploitant chinois était "dans le respect des limites réglementaires définies par l'autorité de sûreté chinoise".

Le problème révélé à Taishan intervient au moment où EDF, qui ne construit aujourd'hui qu'un seul EPR en France, celui de Flamanville (Manche), espère de nouveaux chantiers pour son réacteur.

La France joue la prudence et veut attendre le démarrage de ce site, attendu au mieux pour la fin 2022 après de nombreux retards, pour se prononcer. La décision de construire ou non six EPR supplémentaires incombera donc au prochain quinquennat.

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