Sortie du charbon en France : Gazel Energie envisage 230 suppressions de postes

  • AFP
  • parue le

La direction de l'énergéticien Gazel Energie, propriété de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, a présenté mercredi un plan de restructuration lié à la fermeture de ses centrales à charbon en France, qui pourrait conduire à la suppression de 230 postes avec un PSE.

"Il est envisagé de mettre un terme à l'activité de l'unité charbon de Gardanne-Meyreuil au terme de la phase d'information-consultation et de contrôle par l'autorité administrative", indique l'entreprise dans un communiqué.

Cette unité de production électrique au charbon située à Gardanne (Bouches-du-Rhône), marquée par un long conflit social, n'a pas produit d'électricité depuis plus d'un an et demi. "Sa remise en service nécessiterait de lourds investissements, que la décision d'une fermeture, au plus tard en 2022, ne rendent plus viables", souligne la direction.

La France veut en effet fermer ses quatre dernières centrales à charbon d'ici à 2022, une promesse du président de la République Emmanuel Macron qui a été inscrite dans la récente loi énergie et climat. Cette façon de produire de l'électricité est en effet très polluante. En revanche, l'unité biomasse présente sur le même site de Gardanne serait "pérennisée" avec un "potentiel" de 45 à 70 emplois à terme.

Gazel Energie, filiale du groupe tchèque EPH, possède également l'unité charbon Emile-Huchet, située à Saint-Avold (Moselle) en Lorraine. "Son activité serait maintenue jusqu'en 2022, afin de répondre aux demandes du marché et du système électrique", indique la direction. Cette dernière évoque sur le site un "potentiel" de 80 emplois liés à des projets autour de la production de chaleur et vapeur renouvelables, de la production d'hydrogène vert et d'e-méthanol, complétés par le développement de parcs photovoltaïques.

Les services supports au siège de Colombes (Hauts-de-Seine) seraient également "adaptés" en conséquence des arrêts d'activité dans le charbon. "Au total, le projet pourrait conduire à la suppression de 230 postes", indique Gazel, qui promet de "s'assurer que chaque salarié concerné trouve une solution professionnelle".

L'entreprise "engagera prochainement une négociation avec les partenaires sociaux, pour définir les modalités d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) assorti d'une période ouverte au volontariat".

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