Royaume-Uni : feu vert au rachat par le groupe d'énergie Ovo d'activités de SSE

  • AFP
  • parue le

Le gendarme britannique de la concurrence a donné son feu vert au rachat par le fournisseur d'énergie Ovo des activités pour les particuliers du groupe SSE, ce qui va permettre de créer le numéro deux d'un secteur très concurrentiel.

La CMA (Competition and Markets Authority) a annoncé mardi sur son site internet avoir validé l'opération dévoilée mi-septembre et dont le montant atteint 500 millions et de livres.

Dans un communiqué, Ovo a expliqué que le rachat devrait être bouclé dès le mois prochain, ajoutant travailler étroitement avec SSE pour rapprocher opérationnellement les deux groupes. "Il y a encore beaucoup à faire mais nous sommes enthousiastes sur ce qui nous attend et la possibilité d'accompagner encore plus de clients vers une énergie zéro carbone", a indiqué Stephen Fitzpatrick, directeur général et fondateur d'Ovo.

Cette acquisition va faire changer de dimension Ovo, entreprise créée il y a seulement dix ans et qui promet d'utiliser une énergie « verte » en s'appuyant sur les renouvelables. Il est jusqu'à présent le fournisseur d'énergie indépendant le plus important du pays avec 1,5 million de clients pour des effectifs de 2 000 personnes.

De son côté, fort de 8 000 employés, SSE compte environ 3,5 millions de foyers souscrivant à ses services. Le groupe va utiliser le produit de la cession pour réduire sa dette et sera désormais recentré sur les réseaux et les énergies renouvelables.

Le marché britannique de l'énergie est pour l'heure dominé par six grands groupes, avec en tête British Gas (propriété de Centrica, 19% des parts de marché de la distribution d'électricité) devant SSE (13%), l'allemand E.On (12%), le français EDF Energy (11%), Scottish Power (qui appartient à l'espagnol Iberdrola, 9%) et Npower (8%), selon les chiffres portant sur le deuxième trimestre publiés par le régulateur britannique de l'énergie Ofgem.

Les acteurs historiques sont sous pression du fait du plafonnement de certains tarifs décidés par le gouvernement précédent et l'émergence de nouveaux fournisseurs comme Ovo, dont la part de marché atteint 4%.

Avant de vendre ses activités pour les particuliers à Ovo, SSE avait échoué à les fusionner avec celles de Npower fin 2018, renonçant à créer le numéro un du secteur. L'avenir même de Npower est désormais en jeu puisque son propriétaire, l'énergéticien allemand E.ON, a laissé entendre fin novembre que tous les emplois de l'activité de service aux particuliers, soit 4 500 postes, étaient menacés.

De son côté, Centrica, qui perd beaucoup de clients au Royaume-Uni, avait quant à lui lancé un vaste plan de restructuration début 2018, qui doit passer par la suppression de 4 000 emplois d'ici à 2020 soit plus de 10% de ses effectifs.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture