Le gouvernement britannique pourrait prendre une part du projet nucléaire de Hitachi au Pays de Galles

  • AFP
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Le gouvernement britannique pourrait prendre une part dans le projet de centrale nucléaire de Hitachi au Pays de Galles, a annoncé lundi le ministre de l'Énergie qui vient d'ouvrir des négociations avec le groupe japonais.

"Ce jour, Hitachi et le gouvernement britannique ont décidé d'entrer en négociations à propos du projet Wylfa Newydd", sur l'île d'Anglesey au Pays de Galles, a expliqué le ministre Greg Clark dans une allocution à la chambre des Communes.

Ce projet, proposé par Horizon Nuclear Power, une filiale de Hitachi, vise à édifier deux réacteurs nucléaires pour une capacité de production totale de près de 3 gigawatts, susceptible d'assurer 6% des besoins actuels en électricité du Royaume-Uni.

"Pour ce projet, le gouvernement va étudier la possibilité d'un investissement direct aux côtés de Hitachi, d'agences gouvernementales japonaises et d'autres parties", a ajouté M. Clark. Il a souligné la nécessité pour le pays de continuer d'encourager l'énergie nucléaire, dont la production représente actuellement quelque 20% des besoins en électricité du pays mais dont les centrales sont en fin de vie au Royaume-Uni.

M. Clark a souligné toutefois qu'un "point important" des négociations avec Hitachi, qui ne déboucheront pas de façon certaine sur un accord, portera sur le strict contrôle du coût de l'électricité produite afin qu'elle ne soit pas trop chère pour le consommateur. Le gouvernement assure sur ce point suivre les recommandations de plusieurs entités publiques, dont le contrôleur des comptes National Audit Office (NAO), qui ont conseillé à l'exécutif de trouver un modèle alternatif à celui adopté pour le financement de la centrale nucléaire Hinkley Point C d'EDF.

Cette dernière, dont la construction a débuté, consistera en deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l'Angleterre, pour une mise en service prévue fin 2025 au plus tôt. Les coûts de construction - estimés désormais à 19,6 milliards de livres - sont assumés par EDF et son partenaire chinois CGN. Mais Londres s'est engagé en contrepartie à ce qu'un prix de 92,5 livres par mégawatt/heure (rehaussé chaque année de l'inflation) soit garanti pendant 35 ans aux exploitants de la centrale pour l'électricité produite - un tarif jugé exagéré par les détracteurs du projet.

Hormis Hinkley Point C et Wylfa Newydd, d'autres projets moins avancés de centrales nucléaires sont à l'étude au Royaume-Uni, que ce soit chez EDF, CGN, Hitachi ou encore du côté du japonais Toshiba qui est entré en négociations exclusives avec le sud-coréen Kepco pour lui vendre son projet NuGen.

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