"Gilets jaunes": la CGT n'ira pas à la concertation proposée par Pénicaud

  • AFP
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La CGT a décidé jeudi de ne pas se rendre vendredi à la réunion proposée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, notamment sur la prime mobilité, refusant de se laisser "récupérer" par le gouvernement "qui tente de trouver une unité nationale" en pleine crise des "gilets jaunes".

Mercredi, la ministre du Travail a annoncé qu'elle "commencerait les discussions dès vendredi" avec les partenaires sociaux et les collectivités territoriales, aux côtés de la ministre des Transports Elisabeth Borne, sur la prime mobilité ou prime transport.

La CGT "ne répondra donc pas à cette invitation. Elle ne se laissera pas +récupérer+ par le gouvernement qui tente de trouver une unité nationale sous prétexte de risques de violences lors des manifestations et actions à venir".

Pour ce syndicat, "la violence est d'abord sociale" et il y a "urgence à augmenter le Smic à 1.800 euros, les pensions, les minima sociaux, le dégel du point d'indice. Urgence à instaurer une réelle justice fiscale qui fasse contribuer les plus riches, à développer des politiques publiques de transport et logement qui répondent aux besoins de la population".

"Répondre à ces urgences est un préalable qui permettrait d'amorcer une résolution de la crise actuelle", selon la CGT.

"Ce n'est certes pas l'invitation de la ministre Pénicaud aux organisations syndicales et patronales pour discuter de la méthode et du calendrier des mises en oeuvre et décisions (mais lesquelles ?) annoncées par le Premier ministre qui peut nous satisfaire", conclut la CGT, exigeant "l'ouverture immédiate de négociations sur l'urgence sociale".

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