Grèce : des milliers de foyers sans électricité à Athènes, le gouvernement critiqué

  • AFP
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Les partis d'opposition ont blâmé le gouvernement pour la lenteur des secours alors que des milliers de foyers à Athènes restent privés d'électricité vendredi, après la vague de froid qui a fait quatre morts en Grèce.

L'exploitant du réseau de distribution d'électricité a indiqué s'efforcer de rétablir l'électricité pour quelque 3 500 foyers dans les banlieues au nord d'Athènes. L'état d'urgence a été déclaré dans la municipalité de Dionysos, où la situation est la plus critique.

Beaucoup d'habitants sont privés d'eau courante. Ils font fondre de la neige pour cuisiner et se désaltérer, et conservent leurs aliments périssables dehors. "Personne ne rentrera chez lui avant que l'électricité ne soit restaurée dans chaque maison", a déclaré devant les députés jeudi le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Le gouvernement est blâmé par la gauche et la droite pour la lenteur des secours. Les responsabilités de M. Mitsotakis sont "écrites dans la neige", selon le quotidien de gauche Efsyn, tandis que le journal libéral Kathimerini a accusé l'Etat de "prendre un demi-siècle pour établir qui est responsable pour couper les arbres".

Un ancien ministre conservateur, Stefanos Manos, s'est plaint sur Twitter d'être sans électricité depuis plus de trois jours. M. Mitsotakis a assuré que la vague de froid qui a frappé Athènes lundi et mardi, baptisée "Médée" du nom d'un personnage de la mythologie grecque, est selon des experts "l'une des plus sévères des 40 dernières années". "Il a neigé pendant 36 heures dans la région d'Athènes avec des vents très forts. Un arbre est tombé sur les lignes électriques toutes les deux minutes", a-t-il dit devant son groupe parlementaire.

La vague de froid a fait quatre morts, dont trois sur l'île d'Eubée près d'Athènes, et un en Crète. Les maires grecs ont mis en cause l'inefficacité de l'exploitant du réseau électrique, qui est en voie de privatisation. La bureaucratie et des résistances locales empêchent de prendre des mesures de précaution. "Ce n'est pas facile de couper des arbres, il y a des manifestations", a expliqué Dimitris Papastergiou, qui dirige l'association des municipalités grecques, à la chaîne ERT.

Une mission simple comme enlever le bois mort d'une rivière peut prendre six mois à cause des contraintes bureaucratiques, a-t-il expliqué.

Commentaires

sirius

Le génie grec aurait pu faire penser à enterrer les lignes .

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