Grèves: reprise des expéditions de carburant à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer

  • AFP
  • parue le

Les expéditions de carburant ont partiellement repris vendredi à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris auprès du groupe, mais la CGT a dénoncé une "manipulation" de la direction et annoncé d'ores et déjà un "durcissement" du mouvement dans l'après-midi.

Il n'y a "plus de grèves à la raffinerie de Fos sur le quart de ce matin", avec une "reprise des expéditions depuis 06H00 ce jour", a indiqué vendredi matin à l'AFP une porte-parole du groupe pétrolier. Les expéditions de carburants avaient déjà repris jeudi à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), selon la direction.

La CGT, syndicat majoritaire sur le site de Fos-sur-Mer, a de son côté dénoncé auprès de l'AFP une "manipulation" de la part de la direction pour inciter les salariés à reprendre le travail.

"Notre direction a menti à l'équipe du matin en leur indiquant qu'une raffinerie proche de la nôtre faisait des expéditions via pipeline depuis le milieu de semaine", a précisé Lionel Arbiol, responsable CGT du site Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer. "C'est un mensonge éhonté et de la manipulation afin de peser sur la grève", a-t-il insisté.

"L'équipe du matin a par conséquent laissé passer quelques expéditions, mais elles seront arrêtées dès 13H00", a-t-il averti.

Les raffineries voisines de TotalEnergies à la Mède et de Petroineos à Lavera, également situées sur l'étang de Berre, restaient toujours bloquées vendredi.

"Rien ne rentre, rien ne sort", selon Fabien Cros, de la CGT La Mède, qui comptabilisait "70 à 80% de grévistes". Une nouvelle assemblée générale est prévue en fin de matinée pour décider ou non de la poursuite du mouvement.

A la raffinerie Petroineos, le blocage a d'ores et déjà été voté jusqu'à lundi matin, a précisé Sébastien Varagnol, de la CGT.

Dans les stations-service, concernant les stocks de carburants, la situation présentait une légère amélioration vendredi matin par rapport à jeudi, avec 3,31% des quelque 10.000 stations françaises en manque d'essence et/ou de diesel par rapport au 1er mars, contre 4,8% la veille selon les données publiques analysées par l'AFP.

Les zones les plus touchées restaient des départements de l'ouest de la France, avec 18,75% des stations affectées dans l'Indre-et-Loire, 18,03% dans l'Orne ou encore 16,33% dans l'Indre et 16,07% dans la Mayenne, selon les remontées des stations disponibles sur le site prix-carburants.gouv.fr.

bur-mdr-dac/ol/er

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.