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Le Haut Comité du gouvernement d'entreprise (HCGE), gardien du respect du code Afep-Medef sur la rémunération des hauts dirigeants, s'est déclaré incompétent vendredi sur les 14 millions d'euros d'indemnités de départ du président de TechnipFMC, qui hérissent le gouvernement.
Le HCGE rappelle dans un communiqué que le groupe parapétrolier "TechnipFMC, société de droit britannique, ne se réfère pas à ce code et, par conséquent, se situe hors de son domaine de compétence".
Ce qui n'empêche pas cette instance composée de membres nommés par l'Afep (grandes entreprises) et le Medef (patronat) de juger que les conditions du départ de Thierry Pilenko "ne sont pas conformes aux recommandations du code Afep-Medef de gouvernement d'entreprise des sociétés cotées".
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a fustigé jeudi les indemnités que devrait toucher M. Pilenko, malgré la perte record subie par TechnipFMC l'an dernier. "Quand on laisse des pertes derrière soi, on ne part pas avec des primes. C'est inacceptable, c'est intolérable", a martelé M. Le Maire.
TechnipFMC a justifié les émoluments de son futur ex-président, âgé de 61 ans, en évoquant une rémunération liée au travail accompli à la tête de Technip depuis plusieurs années, et non une "prime de départ".
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux avait jugé dès jeudi "totalement inacceptable" le versement de fortes indemnités à M. Pilenko.