Un Conseil national de l'hydrogène pour « contribuer » au déploiement de l'hydrogène décarboné en France

  • AFP
  • parue le

Le gouvernement a annoncé lundi l'installation d'un Conseil national de l'hydrogène, composé d'une quinzaine d'industriels, chargé de "contribuer" au déploiement en France de l'hydrogène décarboné.

Cette instance devra "structurer les échanges entre l'État et les parties prenantes, en particulier les filières industrielles, et mesurer le bon déroulement des actions prévues pour identifier, le cas échéant, les éventuels freins", expliquent les ministères de l'Economie, de la Transition écologique et de la Recherche.

Ce Conseil, qui se réunira dans le cadre du Conseil national de l'industrie et associera Régions de France, devrait se tenir pour la première fois courant janvier.

Parmi ses membres figurent des industriels spécialistes du secteur (Laurent Carme, directeur général de McPhy), des groupes énergétiques (le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, la directrice générale d'Engie Catherine MacGregor, celle du Carbon Neutrality Business de Total Gabrielle Gauthey), ainsi que, pour les secteurs concernés, le président d'ArcelorMittal France Philippe Darmayan, le directeur exécutif de l'ingénierie d'Airbus Jean-Brice Dumont, pour la filière automobile Patrick Koller, directeur général de Faurecia, pour le ferroviaire Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, ou la construction Guy Sidos, PDG de Vicat.

On y trouve, côté recherche, François Jacq, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Patrick Koller et Benoît Potier, PDG d'Air Liquide, coprésideront l'instance.

La France a prévu d'investir 7 milliards d'euros d'ici 2030 (dont 2 milliards d'ici 2022 dans le cadre de la relance) pour œuvrer à l'émergence d'une filière française de l'hydrogène décarboné, à même de rendre plus propres l'industrie et les mobilités lourdes. Objectif : accélérer la maîtrise technologique des composants de la chaîne de valeur et favoriser un passage rapide à l'échelle industrielle permettant une baisse des coûts de production, souligne le gouvernement.

Quelque 880 000 tonnes d'hydrogène industriel ont été produites en France en 2020 (utilisé par exemple pour le raffinage pétrolier ou la fabrication d'engrais chimiques), mais il est à 95% issu d'énergies fossiles, selon France Hydrogène. À l'horizon 2030, la filière vise 1,35 million de tonnes, pour des usages étendus et décarbonées à 52% (issues d'énergies renouvelables, voire nucléaire ou fossile avec capture du carbone).

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daniel PIRODON
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