Iran : Macron espère encore que "quelque chose" se passe à New York

  • AFP
  • parue le

Emmanuel Macron espère encore que "quelque chose se passe" sur le dossier iranien lors de l'Assemblée générale de l'ONU, même si les attaques contre l'Arabie Saoudite ont "changé la donne", a-t-il confié à quelques journalistes en route pour New York.

"Est-ce qu'on a augmenté les chances d'une rencontre" entre Donald Trump et Hassan Rohani "avec ces frappes ? Non. Il faut être lucide. On voit bien que les choses sont en train de se tendre", a-t-il déclaré dimanche soir à quelques journalistes embarqués dans son avion, dont ceux du Parisien et du Monde.

"Les Iraniens sont sur le chemin d'une montée en tension qui est une erreur stratégique", "pour eux-mêmes, comme pour la région et la sécurité collective", a-t-il souligné.

Mais "quelque chose peut se passer" à New York, a-t-il néanmoins espéré, un mois après avoir obtenu au G7 de Biarritz un accord de principe de Donald Trump comme de son homologue iranien Hassan Rohani pour une rencontre historique.

"Il y a un enjeu à New York. Les deux protagonistes de la crise sont là. Il y a une unité de lieu et pas tout à fait une unité d'action car nous ne sommes pas en Arabie saoudite, mais quelque chose peut se passer", a détaillé le président français, qui devrait rencontrer lundi et mardi Hassan Rohani et Donald Trump, sans que les dates exactes soient encore calées.

"Les Iraniens sont flexibles sur les paramètres mais inflexibles sur le rendez-vous qui, à leurs yeux, ne doit venir qu'à la fin du processus alors que l'objectif des Américains est d'avoir ce rendez-vous à court terme", explique-t-il.

"Avec les Iraniens, on est dans l'échange, stratégique, et transactionnel". "C'est radicalement différent avec les Etats-Unis. Trump, s'il est convaincu, est capable de changer très vite les choses. Il décide vite, et seul. Le président Rohani est quelqu'un qui a besoin de caler tout un système avant de négocier".

Donald Trump "a des logiques très transactionnelles et il n'est pas très difficile à convaincre", a-t-il encore dit.

"La sécurité régionale dans le Golfe, c'est le prix de l'essence, c'est du pouvoir d'achat", a-t-il conclu, "c'est notre sécurité aussi. Les effets dominos sont très difficiles à maîtriser".

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