La Commission européenne prête à valider des « mesures temporaires » des États membres contre la flambée des prix de l'énergie

  • AFP
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La Commission européenne s'est dite prête mercredi à valider des "mesures temporaires" des États de l'UE face à la flambée des prix du gaz et de l'électricité, tandis qu'elle travaille à diminuer à long terme la dépendance aux énergies fossiles. "Il existe des outils auxquels les États peuvent recourir immédiatement" pour alléger les factures énergétiques des consommateurs, a expliqué la commissaire européenne Kadri Simson à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Énergie et des Transports en Slovénie.

Elle a évoqué des réductions de TVA, des versements directs aux plus pauvres, des aides ciblées et temporaires pour les ménages et petites entreprises. "Mes services se tiennent prêts à aider (les gouvernements) pour élaborer ces mesures", a-t-elle dit. "Les États membres ont réclamé des orientations claires sur le type de mesures temporaires qu'ils peuvent adopter en conformité avec la réglementation européenne" pour "protéger leurs consommateurs vulnérables", a souligné la commissaire à l'Énergie.

La flambée des cours mondiaux du gaz, qui tire dans son sillage les prix de l'électricité partout en Europe, "montre bien que nous devons mettre un terme à notre dépendance aux énergies fossiles étrangères, et cela aussi vite que possible", a ajouté Mme Simson.

L'exécutif européen devrait dévoiler dans les prochaines semaines "une boîte à outils" pour promouvoir le développement accéléré de la part d'énergies renouvelables et des achats groupés à plusieurs États sur les marchés de l'énergie, a indiqué la commissaire, rappelant la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les prix de l'électricité ont notamment flambé en Espagne, très dépendante des centrales à gaz. La France n'est cependant pas épargnée, malgré ses centrales nucléaires. Les cours ont suivi ceux du gaz et du charbon, en forte hausse du fait de la reprise économique post-Covid et du renchérissement des quotas d'émission de CO2.

La ministre autrichienne Leonore Gewessler a dénoncé mercredi "une trop forte dépendance (de l'UE) au gaz russe". Une quarantaine d'eurodéputés avaient demandé mi-septembre à la Commission d'enquêter sur le géant énergétique russe Gazprom, soupçonné d'avoir réduit ses approvisionnements de gaz passant par l'Ukraine pour pousser l'Allemagne à approuver plus rapidement l'entrée en service du gazoduc Nord Stream 2 à travers la mer Baltique - ce que Gazprom dément.

La ministre américaine de l'Énergie Jennifer Granholm, en visite à Varsovie, a mis en garde mercredi contre une "manipulation" des prix du gaz en Europe par le biais "de la thésaurisation ou de l'échec à fournir une offre adéquate".

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