La demande mondiale de pétrole a reculé en avril 2021 du fait d'un rebond de l'épidémie

  • AFP
  • parue le

La demande mondiale de pétrole a reculé en avril du fait d'un rebond de l'épidémie notamment en Inde, preuve que la reprise "demeure fragile", relève mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Le recul de la consommation en Inde ou encore en Thaïlande a ainsi effacé "des tendances récentes plus positives en Europe et aux Etats-Unis", selon le bilan mensuel de l'AIE. La demande globale a reculé de 130.000 barils par jour par rapport à mars, pour atteindre 94 millions de barils par jour (Mb/j), un niveau inférieur à celui observé fin 2020.

Pour autant, l'AIE maintient "en gros" ses attentes en matière de reprise pour le second semestre, "étant attendu que les campagnes de vaccination continuent à s'étendre et que la pandémie passe largement sous contrôle".

L'Agence a réduit légèrement sa prévision de croissance annuelle, à 5,4 Mb/j en 2021, en raison de ce début d'année encore difficile. Mais la demande devrait retrouver ses niveaux pré-pandémie d'ici la fin de l'année, estime-t-elle, à 99,6 Mb/j au 4e trimestre, tout proche des 100,6 Mb/j du dernier trimestre 2019.

L'offre en revanche ne devrait pas grimper aussi nettement, les producteurs de l'OPEP+ (incluant entre autres la Russie) ayant décidé de ne rouvrir les vannes que progressivement.

Si l'organisation continue sur cette voie, l'écart entre la demande et la production pourrait atteindre 2,5 Mb/j d'ici la fin de l'année, souligne l'AIE. Et même si un accord est trouvé permettant l'assouplissement des sanctions contre l'Iran, cet écart serait encore de 1,7 Mb/j.

Les dirigeants de l'OPEP+ doivent se retrouver le 1er juin pour évaluer leur niveau de production pour les prochains mois. "Ils ont la flexibilité nécessaire permettant de l'intensifier relativement rapidement, pour combler les éventuels écarts susceptibles d'émerger", souligne l'AIE.

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