La justice européenne valide les aides accordées au projet d'EPR britannique

  • AFP
  • parue le

Le Tribunal de l'Union européenne a validé jeudi les aides d'État accordées par le Royaume-Uni à la centrale nucléaire de Hinkley Point C, rejetant ainsi le recours déposé par l'Autriche et le Luxembourg.

L'Autriche, à la pointe de la cause antinucléaire en Europe, contestait les subventions accordées par Londres pour la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point par NNB Generation, une filiale d'EDF Energy. Vienne était soutenu par le Luxembourg qui a dénoncé une "concurrence déloyale" entre énergies nucléaire et renouvelable lors de l'examen de la plainte.

Mais pour la justice européenne, un État membre a le droit de "définir son bouquet énergétique", et donc de "définir le développement de l'énergie nucléaire comme l'objectif d'intérêt public poursuivi par les mesures d'aide", est-il expliqué dans un communiqué. Et ce, même si cet objectif n'est pas partagé par tous les États membres.

Le Tribunal estime également que l'intervention de l'État était nécessaire dans ce cas précis car il n'y a pas d'instruments financiers ou de contrats permettant de "couvrir les risques substantiels" qui existent dans le domaine du nucléaire. Les mesures prises étaient "destinées à permettre à NNB Generation de s'engager à investir dans la construction de Hinkley Point C", souligne encore le Tribunal.

L'énorme chantier de Hinkley Point en Angleterre représente un investissement total de 19,6 milliards de livres (environ 22,2 milliards d'euros). EDF a déjà évoqué un "risque" de retard de 15 mois pour le premier réacteur censé entrer en service fin 2025, et de neuf mois pour le second attendu six mois plus tard.

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