La transition énergétique est un défi « existentiel » à relever par l'Union européenne, déclare le futur commissaire au Climat

  • AFP
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La transition énergétique de l'Union européenne est un défi "existentiel", a déclaré le candidat à la vice-présidence de la Commission européenne en charge du climat lors de son audition mardi devant les eurodéputés.

"Dire que cela ne va pas être facile, c'est le plus grand des euphémismes. Nous sommes confrontés à un défi qui est vraiment existentiel. Et ce que nous devons faire relève véritablement de la transformation", a reconnu Frans Timmermans, actuel numéro 2 de la Commission sortante et candidat pour prendre la tête d'un super portefeuille sur le climat et l'environnement.

Le Néerlandais aura en charge, s'il est confirmé par le Parlement européen, de dérouler le "Pacte vert européen" promis par la future présidente Ursula von der Leyen, en proposant une loi Climat dans les 100 premiers jours de son mandat (qui doit commencer le 1er novembre). Il a réitéré les promesses de campagne de la présidente Ursula von der Leyen : neutralité carbone d'ici 2050 et réhaussement des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, à - 50% voire - 55% en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre - 40% actuellement.

En prélude de son audition, huit pays membres lui ont adressé une lettre ouverte appelant l'UE à se décider pour - 55%. "La perspective à long terme, indispensable pour guider nos efforts conjoints au cours des prochaines décennies, tout comme l'action à court terme, sont aussi importantes l'une que l'autre", soulignent le Danemark, la France, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, l'Espagne et la Suède dans ce courrier.

Alors que l'UE doit présenter début 2020 devant les Nations unies sa stratégie de long terme, les discussions peinent à avancer sur le sujet. Trois États membres - la Pologne, la Hongrie et la République tchèque - refusent pour l'instant d'accepter la date de 2050 comme objectif pour la neutralité carbone. Et lors d'un débat public vendredi entre ministres de l'Environnement, nombre d'États membres ont freiné pour s'engager sur le niveau d'ambition de 2030, y compris l'Allemagne qui a demandé de la souplesse sur le calendrier.

Pour soutenir les ambitions de la Commission von der Leyen, Frans Timmermans a avancé un élargissement du marché du carbone à de nouveaux secteurs, comme l'aviation et le transport maritime, ou encore des financements pour rénover les logements sociaux et les rendre plus économes en consommation d'énergie.

Il a également promis une stratégie pour la biodiversité à l'horizon 2030 et prôné un projet "massif" de reforestation dans toute l'Europe. Il proposera également un plan d'action pour l'économie circulaire, qui s'intéresserait à des secteurs très consommateurs de ressources comme le textile et la construction.

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