Le bénéfice semestriel d'Aramco recule, à 46,9 milliards de dollars

  • AFP
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Le géant pétrolier public saoudien Saudi Aramco a dévoilé lundi un bénéfice semestriel en baisse de 12% par rapport à l'an dernier à la même époque en raison notamment de la baisse des cours du pétrole, à l'occasion d'une présentation de résultats financiers rare pour le groupe.

"Le bénéfice net de l'entreprise a été de 46,9 milliards de dollars pour la première moitié (de) 2019, à comparer aux 53 milliards de dollars pour la même période l'an dernier", a affirmé Saudi Aramco dans un communiqué.

"Malgré la baisse des cours du pétrole lors de la première moitié de 2019, nous avons continué à enregistrer de solides résultats et une trésorerie importante" a toutefois affirmé Amin Nasser, le PDG d'Aramco, cité dans le communiqué.

Saudi Aramco avait déjà dévoilé début avril des bénéfices considérables pour 2018, qui faisaient du géant saoudien du pétrole l'entreprise la plus rentable au monde avec 111,1 milliards de dollars de profits sur l'ensemble de l'année.

Ce chiffre dépassait de près d'un tiers le bénéfice cumulé des cinq supermajors: les américaines ExxonMobil et Chevron, la britannique BP, l'anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell et la française Total. Il était quasiment le double de celui d'Apple (59,3 milliards de dollars pour son exercice décalé 2018), société cotée qui réalise les plus gros bénéfices au monde.

Le recul des bénéfices pour le premier trimestre 2019, causé par la baisse des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, survient au moment où les spéculations vont bon train sur une potentielle entrée en Bourse du groupe saoudien sur une place financière internationale, une opération déjà reportée par le passé.

En juin, le prince héritier Mohammed ben Salmane avait affirmé dans une interview que l'Arabie saoudite restait engagée à vendre sur le marché jusqu'à 5% du géant pétrolier national sur les marchés financiers, mais seulement au "bon moment", évoquant une fenêtre d'introduction entre la fin 2020 et le début 2021.

L'opération pourrait permettre de lever jusqu'à 100 milliards de dollars. Elle constitue la pierre angulaire d'un vaste programme de réformes envisagé par le prince Mohammed pour diversifier l'économie du royaume, qui dépend majoritairement de l'or noir.

Le groupe, qui présentait lundi ses résultats semestriels pour la première fois de son histoire, n'a pas fait mention de l'introduction boursière d'Aramco dans son communiqué.

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