La transition énergétique sera-t-elle au cœur de la relance économique ?

  • AFP
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Un monde axé sur "la sobriété carbone", "la résilience", "l'indépendance agricole" : après le discours d'Emmanuel Macron, les partisans d'une transition énergétique espèrent voir le climat au coeur de la relance économique, mais ils risquent de se heurter à la tentation du retour au "business as usual".

Note d'espoir au milieu des sombres nouvelles liées au coronavirus, les émissions de CO2, responsables du changement climatique, sont en baisse avec le confinement. Mais pourraient repartir à la hausse comme après la crise financière de 2008, avertissent des économistes. "En 2008, la relance n'intégrait pas d'impulsion environnementale", commente Patrice Geoffron, économiste à l'université Paris-Dauphine, à l'AFP.

Pour l'instant, le gouvernement pare à l'urgence économique, avec un repli du produit intérieur brut (PIB) prévu à 8% cette année. Il a mis 110 milliards d'euros sur la table pour soutenir l'économie et les salariés, dont huit millions sont au chômage partiel. D'autres ont déjà perdu leur activité. "Il faut éviter une explosion du taux de chômage", scénario dans lequel "les contraintes environnementales passeraient au second plan", avertit Xavier Ragot, président de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Peu de détails en revanche sur des projets économiques du gouvernement à plus long terme. Lundi soir, Emmanuel Macron est resté flou, même s'il a appelé à "rebâtir l'indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française". "Il nous faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone, la prévention, la résilience", a-t-il réclamé.

Décennie perdue

Pour des économistes et des ONG, cette crise doit être l'occasion de réorienter les investissements en faveur du climat, pour que la crise sanitaire ne débouche pas sur une crise environnementale et sociale encore plus profonde. "Ce plan de sauvetage doit conditionner le soutien, qu'il soit apporté aux grandes entreprises comme au secteur financier, à une véritable transformation des secteurs clés d'activité et à une contribution à la transition écologique", plaide Véronique Andrieux, directrice générale de WWF France.

Contrairement à après 2008, "les solutions existent, nous avons des options en terme d'économie verte plus compétitives qu'avant et créatrices d'emplois", poursuit-elle.

L'Agence pour la maîtrise de l'énergie (Ademe) chiffre jusqu'à 400 000 emplois et 2% de croissance supplémentaires en 2030 ce que tirerait la France si elle appliquait sa Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), qui doit mener à la neutralité carbone en 2050.

Pour Benoît Leguet, directeur général de l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE), "il faudra relancer l'activité et préserver les filières de l'économie bas carbone qui sont plus structurées aujourd'hui, mais qui restent très dépendantes des incitations publiques", comme les énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments... I4CE chiffre à sept milliards d'euros par an les besoins de financement public pour aller dans ce sens.

Seize députés ont demandé jeudi à ce que l'aide aux grandes entreprises soit conditionnée à une "réduction de leur empreinte écologique".

Pour peser dans les débats, la Convention citoyenne pour le climat (CCC), composée de 150 citoyens chargés d'élaborer des mesures pour lutter contre le changement climatique dans un esprit de justice sociale, en ont transmis 50 au gouvernement, en avance sur leur calendrier. Selon Le Monde, ils proposent de rénover 20 millions de logements, de développer les transports en commun et le vélo, de développer les circuits courts pour l'alimentaire ou encore de freiner la surconsommation. Leurs demandes risquent de se heurter aux secteurs durement touchés par la crise.

Le secteur aérien, exempté de taxe sur le kérosène, demande de nouvelles exceptions. Le gouvernement est prêt à voler au secours d'Air France, mais reste plus flou concernant la SNCF, durement touchée, même si le transport ferroviaire est plébiscité pour son faible impact sur le climat.

Des constructeurs automobiles demandent un moratoire sur les nouveaux quotas de CO2 à respecter dans l'Union européenne, selon la presse. "Il y a eu une décennie perdue dans la lutte contre le réchauffement climatique. On ne peut pas se donner le luxe d'en perdre une de plus", avertit Patrice Geoffron.

Commentaires

Albatros

Recadrer l'ADEME pour qu'elle cesse de se comporter en officine de militants écologistes recyclés serait une priorité.
Pour en faire l'équivalent de l'UmweltBundesAmt de nos petits camarades d'outre-Rhin, qui réalise des études on ne plus sérieuses et opérationnelles vraiment au service de leurs entreprises et de la société en général (ils n'ont pas inventé le Bilan Carbone mais je ne leur en veux absolument pas).

Rblase

Dans un article de l'IREF, publiée en 2010 et qui démontrait (en s’appuyant sur des chiffres officiels) qu’un emploi vert créé en France représentait le coût de 7.2 emplois marchands. C’est trois fois plus (et même au-delà) qu’en Espagne. L'Ademe s’intéresse plus à l’idéologie verte qu'à la réalité des emplois verts.
Les énergies renouvelables ne présentent aucun intéret pour la France. Nous avons une production largement excédentaire et je ne vois pas l'intéret de produire en France une énergie avec un coût de production moyen solaire et éolien d'environ 120 € le MWh pour la vendre à l'exportation en 2020 autour de 20 a 30€ le MWh. Une entreprise autre qu'EDF qui serait dans ce contexte se verrait accusée de vendre à perte et hors la loi.

Thomas

Comment au fil des débats pouvez-vous tojours tenir ce discours?
Si c'est le coût que vous reprochez aux EnR, c'est la mauvaise piste, car certes les projets d'il y a 10 ans étaient coûteux et ils s'appliquent effectivement sur une durée de 20 ans, mais les coûts de production des projets récents à venir se sont effondrés.
Le besoin en EnR est tout simplement nécessaire pour anticiper la décroissance du nucléaire et maintenir des solutions peu carbonées. Cette décroissance du nucléaire est ineluctable et les exigences de l'ASN pour reconduire l'exploitation des réacteurs de seulement 10 ans pourront faire qu'EDF décidera de ne plus prolonger certains réacteurs pour lesquels les couts à engager (pour seulement 10 ans) n'auront plus de pertinence économique. Et ca c'est dans le cas où tout va bien, et où aucun pépin sérieux ne se produise qui pourrait entrainer l'arrêt immédiat de certaines unités. On voit bien au Japon ce que ça fait de trop dépendre d'une techno : émissions de CO2 qui ont grimpé en flèche suite à l'accident de Fukushima.
Donc on peut bien évidemment rester dans le déni et se dire que le nucléaire vieux est génial et qu'il faut le prolonger jusqu'à la fin des temps, mais quand on lit par exemple le rapport parlementaire sur la sureté/sécurité de 2018 ou les rapports de la cour des comptes réguliers sur les coûts du nucléaire, on découvre tout un tas d'éléments qui montrent que le nucléaire représente des enjeux monstres, enjeux qui sont totalement inexistants dans le cas des EnR !!

Rblase

Soyons factuel et ne rêvons pas, regardez sur le site de RTE eCO2mix, toute la semaine La France a exporté auprès de pratiquement tous les pays d'Europe, y compris vers l'Allemagne la raison est que la production éolienne si elle est de moins en moins cher, ce n'est seulement que lorsqu'il y du vent. Les 70% du temps ou les ENR sont aux abonnés absents, vous faites comment? L' Allemagne à la solution , le nucléaire français aujourd'hui. Et demain? Elle ouvrira d'autres centrales à gaz, et de 20000 morts à cause du charbon il y en aura 15000? La France a fait un choix qu'elle doit conserver et valoriser.aujourd'hui La France exporte 10200 MWh à 10h pour une production éolienne de 1700 et solaire de 2900, 3400MWh sont exportés vers l'Allemagne et 2600 vers l'Espagne , curieusement ce sont les deux pays possèdant les plus grands parcs éolien.

Thomas

On ne tire pas des conclusions sur des analyses au jour le jour les yeux rivés sur Eco2mix.
La comparaison avec l'Allemagne n'apporte rien sur ce qui se passe en France. C'est complètement différent. Ils ont arrêté rapidement une grosse capacité nucléaire et les EnR ont malgré tout réussi a compenser cette perte de production. Ils doivent encore aller plus loin pour effectivement baisser leur production au charbon. Et j'espère qu'ils y arriveront.
"70% du temps où les EnR sont aux abonnés absents", j'aimerai voir votre analyse de production long terme qui vous permet d'affirmer ça.
La France a fait le choix du quasi tout nucléaire, certes, mais ça ne nous empêche pas de reconnaitre qu'il est temps d'amorcer un transition vers des moyens de production plus simples, moins coûteux, et largement moins problématiques (pas de besoin d'IRSN, CEA, ASN, peloton d'intervention rapide, gendarmerie, PPI, iode, Cigéo, CLI, etc.).

Rblase

Voir RTE, pour la production long terme, taux de charge des ENR autour de 20 à 23 % selon les régions. Pour l'offshore RTE donne 30 à 35%, nos côtes n'ont pas les mêmes vents que les côtes UK qui sont autour de 45 à 50 %. Je veux bien corriger mon chiffre et mettre 75% du temps les ENR sont aux abonnés absents.

Thomas

Oui, sauf qu'une éolienne fonctionne (donc produit) 90% du temps environ. Le taux de charge est un équivalent de production à puissance nominale...
Pour l'offshore, les côtes de la Manche et Mer du nord française sont très proches en termes de ressource des sites au UK. Idem pour la Méditerranée. Donc ne sous-estimez pas trop vite le manque de potentiel français.

georges studer

Rblase a parfaitement raison. Une éolienne produit en moyenne à 20 - 25 % de sa capacité, en mer ça monte un peu (30-35 %). Mais surtout de manière très aléatoire donc impropre à la consommation... sauf à utiliser les centrales qu'on peut piloter (hydraulique et nucléaire) pour compenser ce défaut. Et ça a des limites : au delà de 30 % d'éolien, le blackout devient probable.
Le fait qu'une éolienne produise 90 % du temps signifie simplement qu'une grande partie du temps elle tourne en produisant peanuts. Car sa puissance est proportionnelle au cube de la vitesse du vent : si celui-ci chute brusquement de 1 à 1/10, l'électricité chute de 1 à 1/1000 soit... peanuts... Et pourtant, elle tourne (disait Galilée).
Mais le pire est celui-ci : on peut multiplier par 10 le nombre de nos éoliennes, qui finiront quand même par produire pas mal de kWh, mais il n'y a aucune garantie que ces machines nous permettront d'avoir de l'électricité quand on a le plus besoin, c'est à dire à la pointe d'hiver. Moralité, on doit toujours dimensionner les centrales pilotables sur cette pointe, l'éolien (et le solaire d'ailleurs) n'étant qu'un bonus qui économie du combustible quand le vent se donne la peine de souffler.
Et qu'on ne parle pas de stockage, c'est de la science fiction, sauf peut-être pour alimenter nos téléphones et quelquefois nos voitures ; mais on est loin du compte pour le reste.

Thomas

Rblase n’a pas raison. Une éolienne fonctionne et produit 90% du temps sur une année, et non 25.
Dire que c’est impropre à la consommation est complètement faux. L’eolien est une énergie incontournable d’un mix électrique propre. Regardez les exemples chez nos voisins. Et regardez ce que dit Rte. Ou le GIEC même. Inséré dans un mix pertinent + avec interconnexions entre pays, l’eolien a toute sa place.
En mer, certains projets offshore en mer du nord atteignent plus de 60% de facteur de charge sur les 4 mois d’hiver. Et ce serait impropre à la consommation ??
Dans ces discussions, c’est surprenant comme on en revient toujours à l’eolien qui -comme il se voit dans le paysage- aurait tous les maux du monde.. Mais en termes de mix énergétique bas carbone, il reste incontournable.

Vitaria

Quel mensonge éhonté ! Une éolienne ne produit pas 90 % du temps. Voilà un graphique qui illustre le contraire. Non content de bousiller le cadre de vie, de faire grimper nos factures, l'éolien oblige à recourir à des centrales à charbon. Alors que le nucléaire ne produit quasi pas de CO2, les allemands polluent avec leurs 100 centrales à charbon ( nous en avons 4), ouvertes à tour de bras pour compenser les périodes sans vent et l'abandon du nucléaire. Les énergies renouvelables entrainent une pollution maximale, donc totalement contraire à la promesse de réduire le réchauffement climatique. Stop à la désinformation. Voici un graphique qui dément votre postulat de base tronqué. https://fr.statista.com/statistiques/562781/electrique-eolien-facteur-d…

Thomas

Oui oui. :-)
Cherchez sur internet ce qu’est exactement le taux de charge ou facteur de charge. Et vous comprendrez que, non les éoliennes ne fonctionnent pas que 20 ou 25% du temps sur une année.
Je ne commente même pas tous vos autres points qui sont tous faux...Il faut chercher vos informations ailleurs que chez Vent de colère ou la FED... ;-)

georges studer

Lors de la nécessaire relance économique, il ne sera plus possible de dépenser inutilement de l'argent public, les caisses étant vides et la dette du pays abyssale. Les "ONG environnementales" dont l'idéologie est clairement tournée vers l'éolien et le solaire (6 % de notre électricité, et produite quand la météo le décide) et opposée au nucléaire (75 % de l'électricité, délivrée à la demande) s'obstinent à réclamer le maintien des subventions à ces énergies dites "Vertes" (7 milliard d'€/an !!) alors que leur intermittence les rend impropres à la consommation, qu'elles nous rendent dépendantes de la Chine (panneaux solaires) et surtout ne font économiser aucun gramme de CO2 (au contraire).
L'écologie oui (par ex. l'isolation des bâtiments et la mobilité électrique décarbonée) mais pas cette idéologie stupide, dispendieuse et néfaste à noter économie et notre indépendance énergétique.
Il est urgent d'arrêter de subventionner éoliennes et panneaux solaires, ce qui ne veut pas dire qu'il faut arrêter leur construction : mais pas sur le dos des contribuables/consommateurs.
Sinon c'est la faillite du pays.

Thomas

La faillite du pays carrément ..
Votre commentaire est une vision bien réductrice des enjeux énergétiques. Il faut regarder plus loin que maintenant et se demander comment nous ferons lorsqu’il va falloir remplacer nos centrales nucléaires.
Par ailleurs, imaginez vous la meme situation au Japon en France? En un « petit accident » ce sont des centrales thermiques qu’il a fallu faire fonctionner plein pot pour compenser Fukushima et toutes les centrales nucléaires arrêtées en suivant, donc émissions qui ont grimpé en flèche. et la facture dans tout ça? Estimée à ce jour à plus de 180 milliards d’euros (largement plus que nos dépenses en ENR en France) et la situation est encore loin d’etre résolue 10 ans après... ça fait cher le kWh nucleaire non?
Mais peut être sommes nous les meilleurs en France et rien de cela n’arrivera. Sauf que le nucléaire vieux (et encore plus nouveau) a besoin de moyens publics financiers et humains très importants pour bien fonctionner et maintenir un haut niveau de sûreté. À voir si on y arrive dans le contexte actuel.

Vitaria

Il faut secouer les priorités. Les ENR sont clairement un moyen de détourner de l'argent par retro-commission comme les Ventes d'Armes. Des milliards de rachat d'électricité (pour des sociétés essentiellement étrangères) dont nous n'avons nul besoin car autosuffisant avec le nucléaire. Et en Allemagne record de pollution de l'atmosphère car l'énergie pilotable des centrales à gaz et a charbon compense les éoliennes intermittentes. Au nom de l'écologie, que de profit et que de pollution induite ! Cet argent détourné pour des motifs falsifiés ( le Co2 que le nucléaire ne produit que très peu) servira mieux pour la santé !

noel

En l' an 2000 le Mwh (heure pleine) était facturé 531 Fcs soit 89 €
En 2018 il était facturé 100 € ce qui représente une hausse de 0,6 % par an
Inflation, même très faible , oblige, , l' électricité nucléaire a baissé sur 18 ans
Ce même Mwh coute 116 € en Avril 2020 soit une hausse de près de 8 % par an
La multiplication des taxes pour subventionner les EnR a encore augmenté cette hausse
Le développement de ces EnR est il vraiment favorable au cout de l' électricité ?

noel

COUT PRODUCTION ELECTRICITE Chiffrage janvier 2020

EPR 1 650 MW
Production
Annuelle : 1650MW x 24H x 365J x .80 F de CH = 11,6 Millions Mwh
soit sur 60 ans # 700 Millions MWh * * (Sur la durée d' exploitation, 2,5 mois d'entretien par an en moyenne ( donc sans production ) doivent permettre d' assurer ces 700 millions de Mwh

CHARGES  sur 60 ans HORS TAXES
Amortissement : 7 000 000 000 € Cout d' un EPR de pré-série Cout EPR Chinoi : 6 Mds
R et D 1 000 000 000
M-O 7 000 000 000 Charges liées à la seule production **
Pièces/ Fournit.ext. 7 000 000 000 Fournitures pour réact. REP 1 GW augmentées de 30 %
Combustibles usés 3 000 000 000 Part de M.O.: 2 Milliards
Autres Déchets 5 000 000 000 Fonds ANDRA inclus - Part de M-O : 4 milliards
Combustible 2 000 000 000 30 Millions € par EPR et par an compris le cout du portage stock Démantèlement 1 000 000 000 M.O. démantèlement d' un site de 2 ou 3 REP (Crs des Comptes)

TOTAL 33 000 000 000 / 700 000 000 = 47 € le Mwh H.T.

Certains chiffres sont extrapolé de chiffres mentionnés dans le dernier rapport de la Cours des Comptes sur le nucléaire
Ne sont pas prises en compte des baisses de production nucléaire imposées par une surproduction des éoliennes et panneaux solaires de nos voisins allemands voulant protéger leur réseau.
Ces baisses sont compensées financièrement par les allemands,
** Compte tenu d' une Augmentation de salaires de 1,5 % / AN entre 2013 et 2073 a partir d' un cout de 3 milliards pour l' ensemble du parc REP, chiffre fourni par la Cours des Comptes en 2013
La mise en service de plusieurs EPR permettra de diminuer de manière significative le poste MO car si le cout pour 1 EPR est de 7 Mds d' euros , compte tenu des économies d' échelle, le cout pour plusieurs EPR sera très inférieur
Entre 2008 et 2013, le taux de disponibilité des REP a oscillé entre 78 % et 80 %. Il était supérieur à 80 % au début des années 2000.
Ce taux est relativement faible par rapport à celui de nombreux autres exploitants nucléaires dans le monde, en partie pour des raisons dues à des conditions d’utilisation des centrales différentes.
Il est en effet utile de rappeler que la baisse du taux de disponibilité vient de l' absorption par le réseau français de surplus de production allemands dus, à certaines période, à ses parcs eoliens et solaires

Thomas

Petite question: pourquoi parler de 7 milliard d'euros pour le coût de construction d'un EPR alors que celui français - qui répond aux normes francaises et non pas aux normes chinois - devrait atteindre pour l'instant 12 à 14 milliards (x2 par rapport à votre chiffre) ?? Le coût au MWh produit est estimé par le DGEC dans un document du débat public PPE à plus de 100€/MWh. D'ailleurs, il est surprenant que ces chiffres sur l'EPR de Flamanville soient si peu public (nous sommes que sur des "devrait être de...", "est estimé à..."). La Cour des comptes relevait ce manque je crois dans un des derniers rapports.
Autre comparaison vérifiable: le coût au MWh des EPR d'Hinkley Point (qui accumulent déjà du retard et un surcout de 3 milliards à peine les travaux de sols entamés) est de 92,5£/MWh soit environ 110€/MWh négociés sur une durée de 35 ans. On est très loin des 47€/MWh que vous annoncez..?
Sur les taux de disponibilité des réacteurs actuels en baisse, il ne faut pas oublié les arrêts ASN et les arrêts pour Grand Carénage. Rte évoque justement leur crainte dans les années à venir sur cette baisse de disponibilité pour arrêts prolongés.
Et enfin, il semblerait que le COVID sorti de nulle part aura aussi un impact sur la disponibilité des réacteurs si EDF réduit d'ores et déjà sa production nucléaire (voir un article récent sur ce site)...

noel

Déclaration d'Arnaud Leroy de l' ADEME
... »D’un point de vue économique, le développement d’une fiière nucléaire de nouvelle géné-
ration ne serait pas compétitif pour le système électrique français. Le surcoût de développe-
ment d’une fiière industrielle EPR (24 GW en 2060) serait de 39 Mds € pour la nation, malgré
les économies d’échelle prises en compte pour les EPR (coût de production des EPR en série
estimé à 70 €/MWh ).... »
Arnaud Leroy affirme que la filière nucléaire ne serait pas compétitive pour le système électrique français, sans autre précision qu' une estimation du cout de l' électricité produite de cette façon (70 € le Mwh). Pourquoi 70 €  ? Si l' on se réfère aux chiffres communiqués par Mr LEROY (39 Mds d' € pour24 GW d' EPR, ), un EPR (1650 MW), compte tenu des économies d'echelle, coutera environ 2,6 Mds, ce qui donnera un Mwh a moins de 40 €
L' ADEME ne passe pourtant pas pour un ardent défenseur du nucléaire !!!
Etonnant !! Comprenne qui pourra.
Quelle pression Mr LEROY subit il de la part des installateurs de photovoltaïque pour promouvoir ce type de production alors que l' on constate par les chiffres mentionnés dans son rapport que le nucléaire couterait beaucoup moins cher

Thomas

Sur la question du coût du nouveau nucléaire, aucune information sérieuse de la part d'EDF ne démontre la faisabilité de diviser par 2 ou plus le coût de construction de l'EPR, actuellement à près de 14 milliards. Idem pour le coût de production au MWh qui atteint plus de 100€/MWh visiblement...
Et à côté de ça, les EnR ont démontré par les faits (voir résultats des AO en France et dans tous les pays), qu'elles atteignent des niveaux de coût très faibles (avec parfois des records inimaginables il y a quelques années de ça, cf. solaire PV au Portugal avec des projets sortant entre 14€ et 30€/MWh!, ou éolien offshore en France à 44€/MWh...), permettant même d'imaginer dans l'avenir, quand ce sera nécessaire, des solutions EnR+stockage moins chères que le nucléaire nouveau.
Je ne vois comment on pourrait continuer à miser sur cette techno dans un tel flou, si ce n'est pour effectivement montrer aux pays à qui on veut tenter de les vendre, la capacité de notre industrie à savoir construire les EPR. Malheureusement, c'est pour l'instant pas une réussite...

Sallès

Malgré les apparences, vous n'êtes pas seul face aux obtus qui confondent durée de fonctionnement et facteur de charge, à ceux qui évacuent la question des déchets nucléaires, à ceux qui n'ont pas compris que de toutes façons le nucléaire face aux ENR va succomber pour des raisons économiques si ce n'est idéologiques bref face à tous ceux qui ne comprennent pas que les choses ont changé mais que ça va bien se passer parce-qu'elles vont changer en mieux. Eh oui, les ENR:
-c'est un coût moyen de l'électricité qui diminue
-c'est une sécurisation des approvisionnements (personnel nécessaire pour faire tourner une centrale solaire vs. une centrale nucléaire?)
-c'est une indépendance bien supérieure à celle illusoirement apportée par le nucléaire (pas d'uranium en France)
-c'est une sollicitation des réseaux de transport et de distribution bien inférieure grâce à l'autoconsommation
-c'est désormais une charge nulle pour le contribuable puisque ce sont les autoconsommateurs qui portent le financement de leur centrale PV

Mais oui, les pro-nucléaires ont raison quand ils disent que les déchets radioactifs ne sont pas un problème: on peut même en donner l'horizon, dans environ 100 ans quand la médecine saura guérir tous les cancers.

noel

Le régulateur de l’énergie hongrois, Hepura, a publié les résultats de l’appel d’offres EnR qui s’est traduit par une victoire totale des projets solaires. Quelque 72 centrales cumulant 131,4 MWc ont été attribuées à cette occasion pour un prix moyen de 69 €/MWh pour les projets compris entre 300 kWc et 1 MWc, et 61 €/MWh pour ceux oscillant entre 1 MWc et 20 MWc.

noel

Les anti-nucléaires ont tendance, par méconnaissance scientifique ou parce que cela les arrange , a faire l' amalgame nucléaire militaire et nucléaire civil. On ne peut qu' être opposé au premier mais il faut reconnaitre que nos 58 réacteurs ont fourni (et fournissent encore) sans problème l' énergie électrique de la FRANCE à des couts très compétitifs pendant plus d' un demi siècles Les antinucléaires en ont profité et en profitent encore mais veulent quand même s' en séparer
Pour quelle raison cet acharnement a supprimer le parc de réacteurs ?
TCHERNOBIL ? Une centrale délabrée aux mains de techniciens mal controlés ( et ne buvant pas que de l' eau minérale d' après un ingénieur russe rencontré après l' accident)
FUKUSHIMA ? Un tsunami non reproductible en France avec des insuffisances que n' ont pas les centrales françaises : entre autres , centrale à eau bouillante (circuit simple) et pas de dispositif catalyseur en cas de production accidentelle d' hydrogène
Ces insuffisances japonnaises révélées par le tsunami ont provoqué le drame que l' on sait qui heureusement n' a pas fait de victimes étrangères a la centrale pour cause de radioactivité
Faut il souligner que la catastrophe de MALPASSET, malgré ses milliers de victimes n' a heureusement pas empéché la construction du barrage de VOUGLANS
Il est permis de s' interroger sur la nature des liens existant entre certains écologistes disposant de responsabilités politiques et les professionnels de l' éolien et du photovolaïque
Les négociants et importateurs de Panneaux PV et d' éoliennes, s' intitulant écologistes, sont plus attentifs à ce que leur rapporte leur activité et aux subventions récoltées qu' au réchauffement climatique ou qu' à la situation désastreuse de notre balance du commerce extérieur

Quelques remarques :
L' obtus que je suis n' a pas compris ce que veut exprimer la première ligne de votre commentaire citant durée de fonctionnement et facteur de charge
Vous déclarez sans autres explications ni chiffres que le nucléaire va succomber pour des raisons économiques face aux En R
Merci de vous reporter à mon commentaire du 19 avril qui, chiffres précis à l' appui, ne corrobore pas vos déclarations sur les cout de l' électricité
Sur la dépendance étrangère du nucléaire pour l' uranium, il faut une sérieuse dose de mauvaise foi pour mentionner cette sujétion quand on connait la source d' approvisionnement des panneaux PV et des éoliennes,
Parler de sécurisation d 'approvisionnement s' agissant de produits chinois paraît un peu osé
La main mise de la CHINE sur ce marché, surtout actuellement, n' a rien de sécurisant
En remplacement des actuelles compagnies d' électricité combien des 20 millions de familles françaises peuvent se payer une installation de plusieurs dizaines de milliers d' euros pour autoconsommer, , même avec les importantes subventions de l' état payées par le contribuable ?
Le déchets nucléaires posent un vrai problème, comme tous les déchets d' ailleurs
Le démantèlement et le recyclage de plus de 10 000 tonnes de panneaux PV TOUS LES JOURS si le solaire était notre principal outil de production d' électricité n' en est il aussi pas un ?

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