Le gaz profite aux groupes pétroliers chinois

  • AFP
  • parue le

Les principaux groupes pétroliers chinois ont vu leurs résultats annuels fortement progresser en 2018, portés en partie par une hausse de la demande en gaz au niveau mondial.

Sinopec a vu son bénéfice net augmenter de plus de 23,4% en 2018, à 63,08 milliards de yuans (8,3 milliards d'euros), a indiqué lundi le plus gros raffineur mondial.

PetroChina, premier producteur de brut de Chine, a quant à lui annoncé vendredi avoir plus que doublé (+130,7%) son bénéfice net l'année dernière, à 52,5 milliards de yuans (6,9 milliards d'euros).

En Chine, cette forte demande en gaz naturel est largement attribuée à une politique gouvernementale visant à réduire le recours aux énergies fossiles.

En 2018, Sinopec a vu ses ventes de gaz naturel progresser de 8,5% sur un an, pour atteindre 24,1 milliards de m3. En revanche, l'activité raffinage a vu ses bénéfices fondre de 15,7% à 54,8 milliards de yuans (7,2 milliards d'euros).

"Nous ferons des efforts vigoureux pour prévenir et combattre la pollution et élever le niveau de notre développement vert", a indiqué dans un communiqué le président du groupe, Dai Houliang.

En 2018, la consommation de gaz naturel en Chine a augmenté de 18,1% à mesure que la réglementation environnementale du pays devenait plus stricte, selon Sinopec.

Pour la première fois, la Chine a surpassé le Japon l'an dernier pour devenir le plus gros importateur de gaz au niveau mondial.

En 2019, "nous allons explorer et saisir (...) de nouveaux relais de croissance", a ajouté M. Dai, annonçant une hausse de plus de 15% des investissements à 136,3 milliards de yuans (17,9 milliards d'euros), soit le montant le plus important depuis 2014.

Les principaux groupes pétroliers chinois souhaitent augmenter leur production via de coûteux investissements ces prochaines années -- notamment sur des sites vieillissants ou peu rentables -- afin de réduire leur dépendance aux importations, notamment d'or noir, selon l'agence financière Bloomberg.

"Les investisseurs ont de bonnes raisons de s'interroger sur les retours escomptés", prévient l'analyste Laban Yu, du cabinet Jefferies Financial Group à Hong Kong.

bur/bar/evs

Ajouter un commentaire