Un « plan de financement solide » pour la reprise d'Ascoval

  • AFP
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Bruno Le Maire a assuré lundi que le projet de reprise d'Ascoval était désormais "sur la bonne voie", avec "un plan de financement solide", ont annoncé à l'AFP des participants à une réunion à Bercy sur l'avenir de l'aciérie du Nord, en redressement judiciaire.

"Aujourd'hui, nous sommes sur la bonne voie, il y a un plan de financement solide et il reste un ou deux sujets techniques à traiter et qui le seront dans les prochaines 36 heures, ce qui nous laisse confiants sur l'issue du tribunal" de grande instance de Strasbourg, qui doit statuer mercredi, a déclaré le ministre de l'Economie lors de cette rencontre avec des élus, des représentants d'Ascoval et du repreneur franco-belge Altifort.

"On a avancé étape par étape, en bétonnant à chaque fois. On revient d'une liquidation judiciaire qui était actée ! Aujourd'hui, on a une reprise avec un plan de financement qui tient la route, où chacun a pris ses responsabilités. Merci aux salariés qui ont été exemplaires, les collectivités et l'État se sont entendus. C'est un travail collectif qui est sur le point d'aboutir", a ajouté Bruno Le Maire, selon des participants de cette réunion à huis clos.

"L'État apportera les 25 millions d'euros en complément (des 25 millions) d'Altifort (...) On va négocier le contrat d'approvisionnement, on va boucler la fiducie et transmettre tout cela au tribunal de Strasbourg", qui se réunit mercredi matin, a-t-il précisé.

De son côté, le cabinet d'experts indépendants Roland Berger, missionné par le gouvernement pour étudier la viabilité du projet de reprise par Altifort, a estimé lors de cette rencontre que "le financement est compatible avec les besoins de relance" et qu'il "y a des débouchés commerciaux qui ont pu être testés".

"Repreneur, État, Région, Valenciennes métropole... toutes les conditions sont réunies pour que le tribunal puisse valider l'offre de reprise", s'est félicité pour sa part le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, à l'issue de cette ultime réunion de travail à Bercy.

Devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, à qui Vallourec avait cédé 60% de l'usine, tout en conservant 40% des engagements de commandes.

Les 281 salariés de l'entreprise attendent désormais la décision judiciaire, mercredi, sur le projet de reprise déposé par Altifort.

L'offre de départ d'Altifort impliquait que Vallourec maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes, mais le sidérurgiste a refusé, obligeant le gouvernement et le groupe franco-belge à travailler sur une proposition alternative avec des sources de financement et des clients supplémentaires.

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