Les marchés pétroliers hésitants, après les propos de Trump sur la Chine

  • AFP
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Les prix du pétrole ont terminé en ordre dispersé mardi, hésitant après des propos de Donald Trump suggérant qu'un accord commercial avec la Chine pourrait ne pas voir le jour avant l'élection présidentielle de fin 2020.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a cédé 10 cents, ou 0,2%, pour finir à 60,82 dollars. À New York, le baril américain de WTI pour janvier, la référence aux États-Unis, a gagné 14 cents, ou 0,3%, à 56,10 dollars.

"Un nouveau virage pessimiste dans les négociations commerciales américano-chinoises - le dernier d'une longue série de va-et-vient - a entraîné une baisse des prix du brut" en cours de séance, a remarqué Robbie Fraser de Schneider Electric. La président américain a en effet assuré "ne pas avoir de date butoir" pour conclure un compromis avec la Chine. "D'une certaine manière, j'aime bien l'idée d'attendre après l'élection pour l'accord avec la Chine", a-t-il ajouté.

"Étant donné que le délai va sûrement se traduire par une incertitude prolongée et des tensions entre les deux plus gros consommateurs mondiaux d'énergie, la perspective est baissière", a souligné Lukman Otunuga, analyste pour FXTM. Le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine demeure le premier facteur d'évolution des prix, a-t-il rappelé.

Les acteurs du marché restaient par ailleurs attentifs à tout signal en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Les 14 pays membres du cartel et leurs 10 partenaires doivent discuter jeudi et vendredi à Vienne de l'avenir de l'accord de réduction de la production qui les lie jusqu'en mars 2020.

"Apparemment, l'Arabie saoudite souhaite convaincre les membres de l'OPEP+ d'accroître de 400 000 barils supplémentaires par jour les coupes actuelles. Cela les porterait à 1,6 million de barils par jour (Mb/j)" par rapport au niveau de production d'octobre 2018, a rapporté Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Les acteurs et observateurs du marché tablaient jusqu'à présent sur un maintien de l'accord jusqu'au prochain sommet en juin voire jusqu'à la fin de l'année 2020. "Mais je doute qu'ils parviennent (à s'accorder sur des baisses de production supplémentaires), car celles-ci favoriseraient avant tout les intérêts de l'Arabie saoudite, en soutenant l'introduction en Bourse à venir de (la compagnie nationale) Aramco", a ajouté M. Fritsch.

De plus, la commission économique de l'organisation avait indiqué jeudi dernier que le marché du pétrole serait "équilibré" en cas de maintien en 2020 des limitations actuelles de production et "la Russie a clairement rejeté toute coupe supplémentaire", a complété M. Fritsch.

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