Les cours du pétrole résistent à la morosité des marchés et clôturent en hausse

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole ont approché leurs plus bas niveaux depuis huit mois lundi avant de rebondir et de finir en progression, aidés par le repli du dollar et une petite inflexion des Bourses.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a gagné 0,71%, pour clôturer à 92,00 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a pris 0,72%, à 85,73 dollars. Sur fond de fermeture à Londres, jour férié pour l'enterrement de la reine Elizabeth II, les cours ont connu un trou d'air en première partie de séance, au point de flirter avec les planchers atteints il y a dix jours. Le Brent s'est ainsi rétracté jusqu'à 88,50 dollars, non loin des 87,24 dollars du 8 septembre, qui avaient marqué un plus bas depuis janvier. Le WTI a lui fondu jusqu'à 82,10 dollars, contre 81,20 dollars il y a dix jours.

"Le marché n'était pas à l'aise avec l'idée de descendre sous 85 dollars" pour le WTI, a commenté Bart Melek, de TD Securities. "L'idée est que nous ne devrions pas avoir de correction significative", après celle qui a amputé les cours de plus de 30% depuis juin. Pour l'analyste, le léger recul du dollar a aussi contribué au rebond - la majorité des achats d'or noir étant libellés dans cette devise -, de même que la meilleure tenue des Bourses après une ouverture en nette baisse. "Cela illustre la volatilité du marché du pétrole en ce moment", a ajouté Matt Smith, de Kpler, pour qui les prix "semblent trouver du soutien" entre 80 et 85 dollars pour le WTI.

Le marché profite également, selon l'analyste, d'informations de presse selon lesquelles les autorités chinoises envisageraient d'allouer aux raffineurs de nouveaux quotas d'exportation. Pour satisfaire ces quotas, les raffineurs pourraient ainsi augmenter leurs importations de brut, ce qui serait de nature à soutenir les cours.

Depuis la semaine dernière, "c'est un marché Jekyll et Hyde", a résumé Matt Smith, au sein duquel "les gens ne veulent pas trop pousser les prix à cause des craintes d'inflation, mais ne veulent pas non plus les emmener trop loin à la baisse vu les contraintes sur la demande".

Ajouter un commentaire