Les cours du pétrole toujours portés par un regain d'optimisme

  • AFP
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Les prix du pétrole montaient légèrement mardi, toujours soutenus par l'optimisme autour d'une éventuelle reprise de la demande en Chine et par le lancement de la reconstitution des réserves stratégiques américaines.

Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 0,10%, à 79,88 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 1,21%, à 76,10 dollars.

Les deux références mondiales du brut profitaient "d'un regain d'optimisme quant à l'assouplissement par la Chine des restrictions sanitaires", mais également de la "nouvelle selon laquelle les États-Unis vont commencer à acheter du pétrole brut pour remplir leurs réserves stratégiques", affirment les analystes d'Energi Danmark.

L'administration Biden avait considérablement puisé dans les réserves stratégiques américaines depuis plus d'un an pour faire baisser les prix du carburant. Elles se situent actuellement à leur plus bas niveau depuis janvier 1984.

La campagne de rachat va porter d'abord sur 3 millions de barils de brut, selon un communiqué du département de l'Energie, publié vendredi.

Mais les "craintes de récession continuent de planer", tempèrent les analystes d'Energi Danmark, ce qui limite les gains de l'or noir.

Et le redémarrage de la demande en Chine reste incertain, le pays faisant face à une vague d'infections au Covid-19 liée à l'assouplissement des restrictions sanitaires.

L'ampleur de l'épidémie est "impossible" à déterminer, de l'aveu même des autorités, les tests de dépistage n'étant désormais plus obligatoires.

Les "projections inquiétantes" de cette nouvelle vague épidémique "pèsent sur les prévisions économiques à court terme de la Chine", affirme Stephen Innes, analyste chez SPI.

Du côté du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, baissait de 3,7%, s'échangeant à 104,445 euros le mégawattheure (MWh).

"La dernière vague de froid a pris fin et nous sommes confrontés à des conditions douces dans une grande partie de l'Europe, avec des températures supérieures à la norme", affirment les analystes d'Energi Danmark. De quoi limiter la demande de gaz pour le moment.

Lundi, les Etats membres de l'UE ont approuvé un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz. Le Kremlin a qualifié d'"inacceptable" ce plafonnement.

Pour les analystes de DNB, le mécanisme "vise essentiellement à garantir que le TTF est lié aux prix mondiaux du gaz naturel liquéfié, il ne s'agit pas d'un plafonnement absolu des prix".

Il s'agit en effet d'un plafond variable, et de nombreuses conditions sont nécessaires pour que le mécanisme soit enclenché: le prix du gaz naturel TTF pour livraison le mois suivant doit atteindre 180 euros le MWh pendant trois jours consécutifs, mais doit aussi dépasser d'au moins 35 euros le prix international du gaz naturel liquéfié.

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