- AFP
- parue le
Les cours du pétrole effaçaient partiellement leurs pertes mercredi, portés par de premières données présageant d'un affaissement des réserves américaines, après le plongeon des prix la veille en raison d'inquiétudes sur la demande.
Vers 10h10 GMT (12h10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, se relevait de 2,36% à 70,82 dollars. La veille, il était tombé sous la barre des 70 dollars, jusqu'à 68,68 dollars, un plus bas depuis début décembre 2021. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, se redressait mercredi de 2,63%, à 67,48 dollars. Il avait pour sa part atteint mardi son plus bas niveau depuis mai 2023, à 65,27 dollars.
Les prix rebondissaient en début de séance après que l'API, la fédération américaine des professionnels du secteur, a estimé que "les stocks américains ont probablement continué à refluer la semaine dernière", "dans le prolongement de baisses constantes (des réserves, ndlr) depuis la mi-juin", relève Bjarne Schieldrop, de Seb.
L'API a fait était d'une baisse des réserves commerciales de brut d'environ 2,79 millions de barils, ainsi que des réserves d'essence, avec 513 000 barils de moins la semaine dernière par rapport à la précédente.
Le marché sera donc attentif aux données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), réputées plus précises, dont le rapport hebdomadaire sur l'état des stocks de pétrole aux Etats-Unis pour la semaine achevée le 6 septembre est attendu plus tard mercredi.
L'analyste de Seb note également que "la Russie et les autres membres de l'Opep+ ont mieux respecté les objectifs de quotas en août", ce qui va dans le sens d'une réduction de l'offre favorable à la remontée des prix.
Mais si "les cours sont en hausse ce matin", ils "pourraient rapidement se retourner à nouveau", notent les analystes d'Energi Danmark, après s'être écroulés la veille, "poussés par la révision à la baisse par l'Opep+ des prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2024 et 2025, signalant une consommation plus faible que prévu".
Les potentiels risques sur l'approvisionnement que font peser la tempête tropicale Francine dans le golfe du Mexique n'ont pas fait oublier au marché les inquiétudes sur la demande, en particulier après des signaux économiques inquiétants en provenance de Chine.
La récente décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, la semaine dernière, de repousser de deux mois, en décembre au lieu d'octobre, leur plan d'accroître leur production, n'avait pas non plus soutenu les cours ces derniers jours.