L'économie du Qatar résiste à la chute des prix du brut (étude)

  • AFP
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L'économie du Qatar, riche émirat gazier du Golfe, résiste à la chute des cours du pétrole dans le monde et son taux de croissance devrait approcher les 7% en 2016 et 2017, selon l'étude d'une grande banque locale.

En dépit de sa dépendance au pétrole et au gaz, l'économie du Qatar est soutenue par de grands projets d'infrastructure, dont la construction d'une nouvelle cité pour l'organisation du Mondial-2022 de football et d'un réseau ferroviaire.

Grâce à un plan de dépenses de 226 milliards de dollars, le PIB augmentera en termes réels de 4,6% cette année et de 6,4% les deux prochaines années, prévoit la Qatar National Bank (QNB) dans son étude.

"Nous nous attendons à ce que la croissance reste forte malgré la baisse des prix du pétrole", précise la QNB.

"Le gouvernement a constamment souligné son engagement à maintenir son plan d'investissements et ses efforts pour diversifier l'économie", ajoute l'étude.

L'effondrement des cours du brut est sans grand impact sur le Qatar, qui a des avoirs de plus de 315 milliards de dollars et dont la dette publique est faible.

Le ministre qatari des Finances, Ali Chérif Al Emadi, a affirmé cette semaine que Doha irait de l'avant avec ses grands projets d'investissement même si d'autres monarchies voisines du Golfe ont commencé à réduire leurs dépenses.

L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a indiqué dimanche qu'elle allait réduire ses dépenses "superflues" et émettre davantage d'obligations pour consolider son budget, lourdement affecté par la dégringolade des prix du pétrole.

Ryad devrait accuser un déficit record cette année au moment où le royaume supporte le coût d'une intervention militaire menée contre des rebelles chiites pro-iraniens au Yémen dans le cadre d'une coalition arabe, incluant le Qatar.

La population du Qatar, en grande partie formée d'étrangers, devrait passer de 2,3 millions d'habitants cette année à 2,5 millions fin 2016, contre un million en 2006, selon la QNB.

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