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L'économie norvégienne s'est contractée de 1,0% au premier trimestre, les services pâtissant toujours de la pandémie de Covid-19 tandis que l'industrie a renoué avec des niveaux d'avant-crise, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
Après avoir limité son recul à 2,5% l'an dernier, au plus fort de la crise sanitaire, grâce à un net redressement au deuxième semestre, le Produit intérieur brut (PIB) norvégien a commencé 2021 avec un repli sur chacun des trois premiers mois de l'année.
"La propagation accrue du virus et les restrictions qui en découlent ont eu un effet important sur l'activité, en particulier à Oslo et dans ses environs", a noté l'institut national de statistique (SSB).
L'image est toutefois contrastée avec un secteur industriel qui a globalement retrouvé ses niveaux d'avant-crise mais aussi un secteur des services qui continue de souffrir des mesures sanitaires. "Comme nous l'avons vu dans le passé, ce sont les industries de services qui dépendent du contact physique qui sont les plus touchées lorsque les mesures pour arrêter la propagation du virus sont mises en œuvre", a commenté Pål Sletten, un responsable de SSB.
L'institut ne fournit pas de prévision pour l'année, mais dans son projet de budget révisé présenté mardi, le gouvernement de droite a revu sa prévision de croissance à la baisse, celle-ci étant désormais attendue à 3,7% contre 4,4% précédemment.
Ces chiffres portent sur le PIB "continental", à savoir hors production d'hydrocarbures et transport maritime, un indicateur privilégié pour la Norvège car il exclut les fortes variations cycliques du pétrole. Le pays est le plus gros exportateur d'or noir d'Europe de l'Ouest. Le PIB global a, lui, reculé de 0,6% au premier trimestre.
Confrontée à des élections législatives qui s'annoncent très difficiles le 13 septembre, la coalition emmenée par Erna Solberg, au pouvoir depuis 2013, a décidé de massivement puiser dans le fonds souverain, le plus gros au monde, pour soutenir l'économie.
