Les biens « verts » résistent malgré le ralentissement du commerce mondial, selon l'ONU

  • AFP
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Les exportations de biens verts, tels que les éoliennes et les véhicules électriques, ont réussi à se maintenir l'an dernier malgré le ralentissement du commerce mondial, a indiqué l'ONU jeudi.

Le commerce mondial a atteint une valeur record de 32.000 milliards de dollars en 2022, selon la dernière mise à jour des données sur le commerce mondial publiée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Toutefois, dans un contexte de détérioration des conditions économiques et de montée des incertitudes, la croissance est devenue négative au cours du dernier semestre de l'année et devrait stagner au premier semestre 2023.

La bonne nouvelle, indique la Cnuced dans un communiqué, est la bonne performance du commerce des produits verts, dont la croissance est restée forte tout au long de l'année.

Les biens verts, également appelés biens écologiques, désignent les produits conçus de façon à utiliser moins de ressources ou émettre moins de polluants que leurs équivalents traditionnels.

Contrairement à la tendance globale à la baisse, le commerce de ces produits verts a augmenté d'environ 4% au cours du second semestre de l'année. Leur valeur cumulée a atteint le chiffre record de 1.900 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de plus de 100 milliards de dollars par rapport à 2021.

"C'est une bonne nouvelle pour la planète", déclare Alessandro Nicita, l'un des auteurs du rapport, "car ces biens sont essentiels à la protection de l'environnement et à la lutte contre le changement climatique".

Parmi les biens verts qui se sont particulièrement bien portés figurent les véhicules électriques et hybrides (+25%), les emballages non plastiques (+20%) et les éoliennes (+10%).

La Cnuced, principale institution de l'ONU chargée du commerce et du développement, s'attend à un essor des industries vertes à mesure que les pays intensifieront leurs efforts de lutte contre le changement climatique et de réduction des émissions.

L'organisation prévoit que le marché mondial des voitures électriques, de l'énergie solaire et éolienne, de l'hydrogène vert et d'une douzaine d'autres technologies vertes atteindra 2.100 milliards de dollars d'ici à 2030, soit quatre fois plus que leur valeur actuelle.

Commentaires

Christian Méda…

Excellent ! Et compte tenu de l'immense émission de GES de la Chine avec son électricité produite à partir du charbon, Chine qui persiste actuellement dans un développement considérable dans de nouvelles centrales au charbon, il serait souhaitable de considérer que tout ce qui vient de Chine est noir.
...Y compris les panneaux solaires, les véhicules électriques, dont le "temps de retour émission de CO2" est supérieur à la durée de vie du produit, ce que ne démentira pas Jean-Marc Jancovici.

Houyo

"Y compris les panneaux solaires, les véhicules électriques, dont le "temps de retour émission de CO2" est supérieur à la durée de vie du produit, ce que ne démentira pas Jean-Marc Jancovici."

Ah ouais ? Source SVP.
Pour les panneaux solaires, s'il a vraiment dit ça, c'est une belle connerie de plus à son actif : temps de retour carbone d'environ 3 ans en 2019. Sachant qu'un module est garanti 25 ans et qu'en pratique on les laisse entre 30 et 40 ans.
https://www.photovoltaique.info/fr/info-ou-intox/les-enjeux-environneme…
De multiples études le démontrent depuis des années, même chose pour l'EROI. Allez vérifier.

Je m'y connais beaucoup moins en véhicule électrique, mais je pressens le même genre de bêtise.
Il n’empêche que vous avez tout à fait raison sur la production électrique chinoise et l'accélération du charbon. Malheureusement, il n'y a pas qu'eux.

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