Les cours du pétrole atones, entre baisses de taux attendues et surplus à venir

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole se stabilisent mercredi, portés par des anticipations de baisses des taux américains, mais freinés par les prévisions d'un marché sur-approvisionné et une demande affaiblie par la guerre commerciale.

Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, lâchait à peine 0,08% à 62,34 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, grappillait tout juste 0,02%, à 58,71 dollars.

Le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell a fait part mardi de sa préoccupation face à l'atonie du marché du travail aux Etats-Unis, à deux semaines de la prochaine réunion.

Ses commentaires "apportent un certain soulagement aux investisseurs", note John Evans, analyste chez PVM Energy, car ils renforcent les attentes de baisses des taux américains.

De quoi plomber le cours du billet vert, ce qui dope l'attractivité du pétrole, matière première libellée en dollars, pour les acheteurs étrangers.

En toile de fond, les craintes d'un surplus continuent de planer, après le rapport mardi de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui estime qu'il atteindra environ 4 millions de barils par jour en 2026.

"Un excédent pétrolier, attendu depuis longtemps, commence enfin à émerger et devrait peser sur les prix", ont avancé "certains des plus grands négociants mondiaux de matières premières lors de la conférence Energy Intelligence" mardi à Londres, relèvent les analystes de DNB.

Les relations commerciales tendues entre Pékin et Washington sont également susceptibles de miner l'économie mondiale, et donc la demande en pétrole.

Le président américain Donald Trump a ainsi menacé mardi de cesser les importations d'huile de cuisson aux États-Unis en provenance de Chine.

Enfin, rappelle M. Evans, de PVM Energy, si le "cessez-le-feu à Gaza apaise les inquiétudes" --y compris de perturbations de l'approvisionnement--, celui-ci reste fragile.

Commentaires

ds
TotalEnergies préfère se défausser de ses responsabilités sur les consommatrices et consommateurs plutôt que de s’engager dans une réelle transition énergétique. Non, TotalEnergies et ses concurrentes ne font pas que répondre à la demande en pétrole et en gaz. ________________________________________ La réalité, c’est qu’elles font tout pour continuer à la booster et pour freiner cette transition. Elles ne sont pas guidées par une volonté altruiste de répondre aux besoins de la population, comme elles tentent de nous le faire croire. Elles font délibérément le choix de prioriser leurs profits en produisant toujours plus d’énergies fossiles, aux dépens de l’environnement, du climat et de notre santé, alors même que la communauté scientifique est claire sur le fait que les gisements actuels sont suffisants.

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