Les cours du pétrole baissent, les exportations russes résistent

  • AFP
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Les prix du pétrole poursuivent leur déclin mardi, lestés par des exportations russes résilientes, tandis que les investisseurs désertent les actifs à risque avant une série de décisions de politique monétaire des principales banques centrales.

Vers 10h45 GMT (11h45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, abandonnait 1,13% à 83,94 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, baissait de 1,35% à 76,85 dollars. Depuis vendredi, les prix de l'or noir ont perdu plus de 2%.

Les deux références mondiales de l'or noir perdent du terrain car "les signes de robustesse des exportations russes et les craintes persistantes d'un ralentissement économique mondial ont effrayé les investisseurs", explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Les exportations russes de pétrole ont, en effet, "largement rebondi" au cours de la première moitié de janvier par rapport à décembre, le premier mois de l'entrée en vigueur de l'embargo pétrolier de l'Union européenne et du plafonnement du prix du brut russe par le G7, selon un rapport d'Energy Intelligence. Pour Stephen Innes, de SPI Asset Management, cette résistance signifie "que le plafonnement des prix fonctionne comme prévu, empêchant une flambée des prix du pétrole tout en remettant en question la capacité de Moscou à engranger des bénéfices sur les exportations".

Après l'entrée en vigueur de cet embargo de l'UE et du plafonnement des prix du brut russe par les pays du G7, de nouvelles sanctions occidentales entreront en vigueur le 5 février. L'embargo de l'UE s'étendra désormais à l'achat de produits pétroliers russes, comme l'essence ou le fioul, et les pays du G7 plafonneront également le prix de ces produits.

Les investisseurs restent aussi sur leur garde avant une série de décisions de politique monétaire des principales banques centrales, qui influeront sur la demande en or noir. La Réserve fédérale américaine (Fed) sera particulièrement scrutée mercredi, car elle pourrait faire bouger le dollar. Or, les cours de l'or noir étant libellés en billet vert, une dépréciation de la devise américaine encourage les achats de pétrole, alors qu'un dollar plus fort pèse sur la demande.

Enfin, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) tiendront mercredi une réunion technique, son comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), pour discuter des conditions actuelles du marché. Les conclusions de cette réunion sont attendues par les investisseurs, même si ce comité n'a pas de pouvoir décisionnaire quant à une augmentation ou une réduction des quotas de production du groupe OPEP+. Les observations du JMMC servent cependant de base aux décisions prises lors des réunions ministérielles de l'organisation.

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