Les cours du pétrole en baisse, faible impact du plafond envisagé sur le prix du brut russe

  • AFP
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Les prix du pétrole fléchissaient encore jeudi, lestés par la perspective d'un plafonnement du prix du pétrole russe peu restrictive et les craintes d'un ralentissement économique en Chine en raison d'une nouvelle flambée épidémique de Covid-19.

Vers 10H45 GMT (11H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, reculait de 0,52% à 84,97 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, baissait de 0,22% à 77,77 dollars.

Le marché a les yeux tournés vers l'entrée en vigueur imminente de l'embargo européen sur le brut russe et le plafonnement des prix du pétrole russe envisagé. "Le pétrole russe étant déjà fortement décoté, il n'est pas certain qu'il s'agisse d'un véritable plafond", commente Niel Wilson, de Markets.com.

La coalition des Etats souhaitant imposer ce plafonnement, qui regroupe le G7, l'Union européenne et l'Australie, devrait annoncer la limite envisagée "dans les prochains jours", a affirmé mardi un responsable du Trésor, le ministère américain des Finances.

La presse financière évoque une fourchette comprise entre 65 et 70 dollars le baril, soit un prix plus élevé que le cours actuel de l'Oural, la variété russe de brut.

Cette hypothèse contribue à apaiser les craintes d'une offre plus restreinte sur le marché, la Russie pouvant en théorie continuer de vendre son pétrole et le marché ne devant pas souffrir de volumes de brut manquant.

"Le tableau est toutefois très différent du point de vue russe", tempère Tamas Varga, de chez PVM Energy.

"Vladimir Poutine est bien conscient que des exportations sans restriction à des prix déprimés ne l'aideront pas à financer sa guerre contre l'Ukraine et ne nuiront pas à ses adversaires", poursuit l'analyste, qui affirme que des "représailles ne sont pas à exclure afin de pousser les prix bien au-delà du plafond et de maximiser les recettes d'exportation".

Le Kremlin avait prévenu que la Russie ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient le plafonnement voulu par la coalition qui regroupe le G7, l'Union européenne et l'Australie.

Autre facteur qui pèse sur les cours: la situation épidémique en Chine, deuxième consommateur mondial de brut, inquiète les investisseurs.

Zhengzhou, ville du centre de la Chine qui héberge une immense usine d'iPhone, a ordonné jeudi le confinement de six millions de personnes.

Le nombre de cas de Covid quotidien dans le pays a atteint un niveau record jeudi à 31.454, ce qui est relativement peu par rapport aux 1,4 milliard d'habitants de la Chine, mais un tel chiffre n'avait plus été vu depuis mi-avril.

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