Les cours du pétrole en hausse, poussés par la résilience de l'économie américaine

  • AFP
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Les prix du pétrole montaient vendredi, poussés par des données macroéconomiques encourageantes aux États-Unis qui achèvent 2022 en croissance, mais aussi en prévision d'une offre russe en passe de faiblir.

Vers 10h30 GMT (11h30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 1,15% à 88,48 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, gagnait quant à lui 1,16% à 81,95 dollars.

Les deux références mondiales de l'or noir ont effacé leurs pertes de la semaine et sont en passe de réaliser un troisième gain hebdomadaire consécutif. "La publication du PIB américain n'a pas déçu", affirme Stephen Brennock, de chez PVM Energy.

Les États-Unis ont en effet achevé 2022 en croissance, avec un produit intérieur brut (PIB) qui a augmenté de 2,1% pour l'ensemble de l'année, a annoncé jeudi le département du Commerce.

D'autres indicateurs macroéconomiques comme la baisse des demandes d'allocation chômage aux États-Unis ont été bien accueillis par les investisseurs pétroliers, renforçant le "consensus croissant selon lequel l'économie américaine évitera un atterrissage brutal", poursuit l'analyste.

La santé de la première économie au monde influence directement la demande en brut puisque les États-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux d'or noir. Ce lot de données économiques positives a provoqué une hausse des cours, qui restent cependant limités par la perspective d'un dollar plus fort.

En effet, alors que les investisseurs s'attendaient à voir le pic des taux d'intérêt américains dans un avenir proche, la résistance de l'économie américaine pourrait ouvrir la voie à un nouveau resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed), ce qui soutiendrait le billet vert.

Les cours de l'or noir étant libellés en dollar, une appréciation de la devise américaine décourage les achats de pétrole. En parallèle, la réouverture de la Chine alimente toujours la croissance de la demande de pétrole, même si le pays fait encore face à une vague importante de contamination au Covid-19.

Côté offre, les analystes de DNB prévoient une diminution de la production russe "au cours des prochains mois en raison de la baisse de la production des raffineries nationales une fois que l'embargo de l'UE et le plafonnement des prix du G-7 sur les produits pétroliers russes entreront en vigueur" le 5 février prochain. Le "marché pétrolier repasse en sous-approvisionnement", affirment-ils.

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