Les cours du pétrole grimpent encore avec la mise en garde de l'Arabie saoudite

  • AFP
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Les prix du brut poursuivaient leur hausse initiée la veille après l'avertissement du ministre saoudien du pétrole contre les paris sur la poursuite des baisses de cours, à l'approche de la prochaine réunion ministérielle de l'Opep+.

Vers 09H50 GMT (11H50 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 1,87% à 78,28 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 2,08% à 74,43 dollars.

Les prix de l'or noir restaient franchement soutenus "par le dernier avertissement de l'Arabie saoudite concernant les investisseurs pétroliers", explique Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'Énergie, a en effet mis en garde mardi contre les paris sur la poursuite des baisses des prix du pétrole lors d'un forum à Doha. "Je n'ai pas à montrer mes cartes, je ne suis pas un joueur de poker... mais je leur dirais simplement de faire attention", a-t-il déclaré, s'adressant aux investisseurs pétroliers, selon la presse financière.

Le ministre de l'Énergie du Qatar Saad Al-Kaabi a aussi averti lors du forum, que "le pire" était à venir pour les pénuries de pétrole et de gaz en Europe. "Cette menace a réussi à faire grimper le marché, car on craint que le groupe de producteurs n'ait une nouvelle réduction surprise dans son sac", avance Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

Ces déclarations interviennent un peu plus d'une semaine avant la prochaine réunion ministérielle début juin de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), dont l'Arabie saoudite est le leader de facto avec la Russie.

Certains membres de l'alliance avaient annoncé des réductions volontaires de leur production début avril, faisant grimper les cours du brut. Les prix ont depuis perdu du terrain avec les craintes croissantes de récession mondiale et de demande plus faible.

À l'approche de la réunion, "les investisseurs ne seront peut-être pas tout à fait d'humeur à tester la détermination du groupe (Opep+)", les dernières coupes volontaires ayant secoué le marché, poursuit M. Erlam.

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