Les cours du pétrole rebondissent, inquiétudes sur l'offre avec l'embargo sur le brut russe

  • AFP
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Le pétrole rebondissait après sa chute de la veille, les risques sur l'approvisionnement reprenant le dessus du marché avec les coupes de production de l'Opep+ et l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le brut russe qui approche.

Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier gagnait 0,18% à 89,94 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre montait de 0,49% à 82,02 dollars.

"Malgré une certaine détente des prix (...) ces dernières semaines, nous voyons le marché pétrolier se tendre à mesure que les problèmes d'approvisionnement s'intensifient", commentent les analystes de ANZ.

L'objectif de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) de réduire leur production de 2 millions de barils par jour en novembre "semble être en bonne voie", poursuivent-t-ils.

ANZ affirme en effet que les expéditions de pétrole de l'Opep+ ont baissé de plus d'un million de barils par jour au cours des 15 premiers jours de novembre.

"Le ralentissement de l'économie mondiale et la faiblesse persistante de la demande chinoise" sont les principaux facteurs pesant sur les cours du brut, expliquent les analystes, mais les prix sont plus à même de résister que lors de précédents ralentissements économiques, "en raison de l'épuisement des stocks de pétrole et de produits raffinés", et d'une offre qui diminue donc parallèlement à l'offre.

Stephen Brennock, de PVM Energy rappelle également qu'à moins de trois semaines de l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le brut russe, qui devrait mécaniquement tendre encore un peu plus le marché, les prix pourraient terminer l'année à des niveaux élevés.

Du côté du gaz, le prix du contrat du TTF néerlandais pour livraison immédiate a "augmenté cette semaine en raison du temps beaucoup plus froid qui a frappé l'Europe", expliquent les analystes d'Energi Danmark.

Le contrat à terme du TTF, utilisé comme référence du gaz naturel en Europe, évoluait quant à lui au-dessus des 100 euros le mégawattheure (MWh), à 111,325 euros le MWh.

Les explosions qui ont touché en septembre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe, relèvent du sabotage, a annoncé vendredi le procureur en charge de l'enquête préliminaire menée en Suède.

La nouvelle n'a cependant pas fait réagir les prix vendredi, l'enquête devant se poursuivre pour "montrer si quelqu'un peut être poursuivi pour crime", a ajouté le parquet.

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