Les cours du pétrole remontent, dopés par les tensions sur la Russie et l'Ukraine

  • AFP
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Les cours du pétrole repartaient à la hausse mardi, dopés par les tensions géopolitiques entre l'Ukraine et la Russie, après avoir perdu une partie de leurs gains la veille, plombés par l'aversion au risque.

Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars grimpait de 1,04% à 87,17 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,94% à 84,09 dollars.

"Le pétrole est de nouveau en hausse", ont commenté les analystes de Deutsche Bank, après avoir effacé "une partie de leurs gains récents".

Si les prix ont été lundi "entraînés par l'aversion au risque", ils "restent soutenus par la crise ukrainienne qui pourrait affecter l'offre", a souligné John Plassard, analyste chez Mirabaud, le Brent de la mer du Nord comme le WTI se négociant toujours à des niveaux proches des records enregistrés plus tôt dans l'année.

Les États-Unis ont annoncé lundi le possible déploiement de milliers de militaires américains (jusqu'à 8 500) pour renforcer les troupes de l'Otan, constituées de 40 000 militaires. De son côté, Moscou a dénoncé mardi une "exacerbation de tensions" par Washington.

"Les marchés financiers ont, pour la plupart, ignoré les gros titres sur la Russie et l'Ukraine au cours des dernières semaines, mais ce n'est plus le cas", a affirmé Matthew Ryan, analyste chez Ebury.

La Russie est le plus grand producteur de pétrole des partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

En cas d'invasion de l'Ukraine par la Russie, les Occidentaux ont assuré préparer des sanctions d'une sévérité inédite.

La réduction des achats de gaz et de pétrole, qui représentent respectivement 43% et 20% de l'approvisionnement de l'UE, et qui financent largement le budget russe, est sur la table, a confié à l'AFP une source européenne, mais le sujet divise l'Union européenne.

"La nervosité générée par les tensions croissantes dans le conflit ukrainien" a fait monter les prix du gaz naturel, a fait remarquer Barbara Lambrecht, analyste pour Commerzbank.

Vers 10h40 GMT (11h40 à Paris), le marché de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais se négociait à 91,05 euros le mégawattheure (MWh), gagnant plus de 21% en trois jours.

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