Les cours du pétrole remontent, le marché hésite après la dernière réunion de l'OPEP+

  • AFP
  • parue le

Les prix du pétrole ont un peu rebondi mardi après une forte baisse la veille, le marché s'acclimatant à l'idée d'une hausse de la production des membres de l'OPEP+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 62,74 dollars à Londres, en hausse de 0,95%. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai a gagné 1,16%, à 59,33 dollars.

Depuis la décision jeudi dernier de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, réunis au sein de l'Opep+, d'augmenter graduellement leur production au cours des prochains mois, le marché de l'or noir peine à trouver une direction claire: en nette hausse jeudi, les cours ont piqué du nez lundi, avant de se reprendre mardi.

Dans un premier temps, les investisseurs se sont focalisés sur l'optimisme de l'OPEP+, qui mise sur une reprise rapide de la demande de pétrole alors que le monde se déconfine et que les déplacements reprennent.

Depuis le début de l'année, le marché du pétrole mise sur cette reprise de la demande : le Brent est monté de 21% depuis le 1er janvier et le WTI de 22%. Pour les analystes de JP Morgan, l'augmentation prévue de la production de l'Arabie saoudite, chef de file de l'OPEP, est notable : "Une explication pourrait être la visibilité qu'ils ont sur la reprise de la demande, car les contrats qu'ils signent avec les raffineries leur permettent de voir combien le marché absorbera de brut sur les deux prochains mois", écrivent-ils.

"On ne peut que spéculer sur ce qu'il s'est passé lors de cette réunion" mais "il y a eu un coup de téléphone entre les ministres de l'Énergie de l'Arabie saoudite et des États-Unis" juste avant la réunion, a également souligné Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank. Le gouvernement américain, allié historique de l'Arabie saoudite, a par le passé fait pression sur le royaume pour éviter qu'un envol des cours du baril ne se transforme en une hausse trop élevée des prix à la pompe. "Le seuil de 70 dollars le baril est la limite de l'acceptable pour l'administration américaine", juge Tamas Varga, analyste chez PVM.

Par ailleurs, l'incertitude plane sur la reprise de la demande, alors que la campagne de vaccination avance vite aux États-Unis mais lentement en Europe, et les analystes s'attendent à ce que la volatilité reste élevée sur le marché.

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