Les cours du pétrole toujours en hausse, dopés par la crise au Kazakhstan

  • AFP
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Les cours du pétrole continuaient de grimper vendredi, pour le cinquième jour consécutif, toujours portés par les risques qui pèsent sur l'offre, exacerbés par la crise qui secoue le Kazakhstan. Vers 10h40 GMT (11h40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 1,11% à 82,90 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février avançait de 1,15% à 80,37 dollars.

"Les troubles au Kazakhstan et l'instabilité en Libye continuent d'inquiéter les marchés, soulignant une fois de plus le fait que l'offre reste le principal moteur des prix du pétrole", assure Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. "Toute réduction de l'offre est susceptible d'exacerber les difficultés actuelles à satisfaire la demande mondiale croissante", poursuit-il.

Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan et capitale économique du pays, était en proie jeudi à des émeutes sans précédent qui ont fait des "dizaines" de morts, la Russie envoyant des troupes pour soutenir le régime. Le président Kassym-Jomart Tokaïev, a rejeté vendredi toute possibilité de négociation avec les protestataires.

Vendredi en séance, le Brent a dépassé la barre des 83 dollars le baril, "son plus haut niveau depuis la baisse des prix déclenchée par la première apparition du variant Omicron fin novembre", selon Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Le Kazakhstan produit près de 1,7 million de barils de pétrole brut par jour, ce qui en fait l'un des plus gros producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (Opep+), selon l'analyste. Cette crise qui secoue le pays s'ajoute aux craintes du marché déjà préoccupé par l'insuffisance de l'offre.

"Au cours des derniers mois, l'Opep+ a constamment échoué à pomper autant qu'elle l'avait promis", fait remarquer Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Selon lui, "l'incapacité persistante de l'alliance à atteindre son objectif de production devrait constituer un pilier du soutien des prix, d'autant plus que le facteur Omicron diminue".

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