Les prix du pétrole dans le vert avec la perspective d'un embargo européen

  • AFP
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Les prix du pétrole étaient en petite hausse mercredi, avant la publication des stocks de brut américain, l'Union européenne se rapprochant d'un accord sur un embargo, malgré l'opposition hongroise qui persiste.

Vers 09h10 GMT (11H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,86% à 114,54 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, montait quant à lui de 0,92% à 110,78 dollars.

"Le jeu de ping-pong des prix ne montre aucun signe de fin. Le Brent et le WTI ont oscillé tout au long de la séance d'hier, dans des échanges volatils, pour finir plus ou moins là où ils avaient commencé", commente Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

Après les hésitations de la veille, les cours optaient mercredi pour une hausse modérée, soutenus par la perspective d'un resserrement de l'offre d'or noir.

"L'UE est sur le point de conclure un accord sur l'interdiction des importations de pétrole russe, peut-être dès cette semaine", affirme M. Brennock.

Paris a estimé mardi après Berlin que le blocage par Budapest de l'embargo de l'Union européenne pouvait encore être surmonté dans les prochains jours, contredisant le Premier ministre Viktor Orban qui juge un accord "très improbable".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle aussi déclaré mardi sur CNBC qu'elle "espérait" qu'un accord était une question de "jours", tout en évoquant "plusieurs semaines" sur Euronews.

La Hongrie, actuellement en discussion avec la Commission européenne, "n'est pas en position d'accepter le sixième paquet de sanctions tant que les négociations n'auront pas abouti à résoudre toutes les questions en suspens", a écrit M. Orban dans une lettre au président du Conseil européen, datée de lundi.

Environ 30% des importations européennes de pétrole proviennent de Russie, mais certains pays comme la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépendent particulièrement du pétrole russe.

La demande devrait elle aussi augmenter dans les semaines à venir, selon Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown, "avec le lancement de la saison de conduite aux États-Unis, avec le long week-end du Memorial Day, au cours duquel des millions d'Américains vont satisfaire leur désir refoulé de voyage et partir en vacances pendant l'été".

"Dans le même temps, les stocks de carburant américains sont de plus en plus restreints", souligne Stephen Brennock.

L'analyste cite les données de la fédération de professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), qui a estimé mardi soir que les stocks de brut ont augmenté de 567.000 barils la semaine dernière mais que ceux d'essence ont diminué de 4,2 millions de barils.

Le marché attend désormais la publication de l'état des stocks américains de pétrole par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Les analystes tablent sur une baisse de 2,12 millions de barils des réserves commerciales de brut et de 1,641 million de barils pour l'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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