Les prix du pétrole hésitent, entre frilosité du marché et spéculations sur l'OPEP+

  • AFP
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Le pétrole se stabilisait jeudi après deux séances de hausse, l'aversion au risque du marché pesant sur l'or noir tandis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) envisagerait des baisses de production, selon la presse financière.

Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre cédait quelque 0,10%, à 89,23 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, perdait 0,07% à 82,10 dollars.

"La politique monétaire agressive, la crise de l'énergie en Europe et le maintien de la politique zéro-Covid en Chine sont tous des poids sur le marché", énumère Daniel Hynes, analyste chez ANZ.

Les perspectives moroses de l'économie mondiale plombent les prévisions de demande de pétrole, et expliquent la baisse des prix depuis un mois (-4,7% pour le Brent, -6,6% pour le WTI).

Jeudi, ce pessimisme était nourri notamment par la prévision d'une récession en Allemagne en 2023 par les principaux instituts économiques du pays.

Par ailleurs, l'appréciation du dollar, monnaie de référence du marché du brut, diminue le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.

Toutefois, les craintes d'une baisse de production de l'Opep+ pesait sur les cours. Selon l'agence Bloomberg, qui cite des participants aux négociations, l'Opep+, qui se réunira mercredi, pourrait décider d'une baisse de la production pour galvaniser les prix.

Les spéculations sur le sujet, en amont d'une réunion mercredi, durent depuis plusieurs jours: les analystes de banques comme UBS ou JPMorgan estiment que le club de producteurs sera obligé d'intervenir pour empêcher la fonte des cours.

Dans le sillage du pétrole, le gaz naturel repartait en baisse après avoir été galvanisé depuis le début de la semaine par la tension montante entre la Russie et l'Union européenne.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, reculait de 5,52% à 195,75 euros le mégawattheure (MWh).

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