Les prix du pétrole se stabilisent avant une réunion technique de l'OPEP+

  • AFP
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Les prix du pétrole se stabilisaient vendredi, après avoir monté sur la semaine en raison du prolongement de l'interruption des livraisons de pétrole en provenance du nord de l'Irak, avant une réunion technique des pays exportateurs de brut de l'Opep+.

Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 0,11% à 79,18 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,01% à 74,38 dollars.

Le Brent "fait une pause juste en dessous de la barre des 80 dollars le baril, après avoir remonté la pente au cours de la seconde moitié du mois de mars", affirme Han Tan, analyste chez Exinity.

Les analystes attribuent largement les gains de la semaine à l'arrêt des exportations de pétrole irakien à partir de la région autonome du Kurdistan, resserrant ainsi l'offre mondiale.

En temps ordinaire, l'oléoduc qui relie Kirkouk à Ceyhan achemine environ 450.000 barils par jour.

"Les pourparlers entre Bagdad et Erbil visant à reprendre les exportations de brut kurde se poursuivent, mais n'ont pas encore abouti", affirme Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

L'attention des investisseurs se porte désormais vers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), qui tiennent lundi une réunion technique, son comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), pour discuter des conditions actuelles du marché.

"Les risques de surprise sont minimes", avance Stephen Brennock. "Le consensus le plus large est que l'alliance des producteurs s'en tiendra à ses quotas de production actuels".

Le JMMC n'a pas de pouvoir décisionnaire quant à une augmentation ou une réduction des quotas de production du groupe Opep+, mais fait des recommandations servant de base aux mesures prises lors des réunions ministérielles de l'organisation. Il peut toutefois convoquer une réunion plénière s'il l'estime nécessaire.

Selon M. Brennock, les dirigeants du groupe devraient voir d'un bon oeil la reprise récente des cours, qui avaient dégringolés plus tôt dans le mois en raison de l'aversion des investisseurs pour les actifs à risque en pleine crise bancaire.

D'autant qu'ils devraient être "convaincus que les fondamentaux du pétrole se resserreront encore avec la reprise de la demande chinoise", poursuit-il.

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