Les sanctions contre l'Iran, sans impact sur le marché pétrolier selon le principal conseiller économique de Trump

  • AFP
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Le principal conseiller économique du président Trump, Larry Kudlow, a estimé mardi que le renforcement des sanctions contre l'Iran et ses exportations de pétrole, n'aura pas d'impact sur les prix du pétrole.

Le président Donald Trump a annoncé lundi que dès le 2 mai, Washington mettait fin aux dérogations qui permettaient encore à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d'importer du brut iranien, pour porter ces exportations "à zéro" et "priver le régime de sa principale source de revenus".

Pour M. Kudlow, ces mesures n'auront "aucun impact matériel sur le marché du pétrole", a-t-il déclaré devant le National Press Club à Washington, alors que les cours du brut montaient mardi dans le sillage de cette décision soudaine. "Nous sommes un pays qui baigne dans le pétrole et le gaz", a poursuivi M. Kudlow ajoutant que si les prix montaient, ses "amis les frackers allaient commencer à fracker comme des fous et ils peuvent ouvrir les vannes rapidement".

Il faisait référence à la fracturation hydraulique, technique qui a contribué ces dernières années à faire très fortement augmenter la production américaine de pétrole au cours des dernières années.

Mardi, le baril de Brent avait grimpé à Londres de 25 cents à 74,29 dollars tandis que le baril de WTI à New York gagnait 62 cents à 66,17 en début d'après midi après avoir atteint à l'ouverture son plus niveau en six mois.

"Il n'y a aucune probabilité d'impact. Le marché du pétrole est bien approvisionné. L'arme pétrolière a complètement changé par rapport aux années 70, 80 (...) où l'OPEP était supposément puissant: c'est nous qui sommes aux commandes", a assuré le conseiller de la Maison Blanche.

Interrogé sur la croissance économique, M. Kudlow a indiqué que l'expansion du 1er trimestre aux États-Unis, dont la première estimation est attendue vendredi, "serait bien plus forte" qu'attendu, c'est-à-dire "proche de 3%". Il a répété que la croissance de la première économie mondiale "continuerait à s'établir à 3% en 2019 et 2020". Le FMI prévoit, lui, une croissance de 2,3% du PIB américain cette année et la Banque centrale américaine (Fed), seulement 2,1%.

Commentaires

LB

"ses "amis les frackers allaient commencer à fracker comme des fous et ils peuvent ouvrir les vannes rapidement"."
C'est tellement rassurant ! L'économie est sauve ! les émissions de GES et la pollution des eaux c'est pas important.
Je me demande à quel cette obsession de nuire à l'Iran, n'est pas dictée par l'envie de ses amis "frackers" d'ouvrir les vannes.

LB

Je voulais dire : à quel "point"cette obsession. On ne peut pas éditer ses commentaires ici ?

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