Les stocks de pétrole brut augmentent plus que prévu aux États-Unis

  • AFP
  • parue le

Les stocks de pétrole brut ont augmenté un peu plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, grâce notamment à une production à un niveau inédit, selon un rapport de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publié jeudi.

Lors de la semaine achevée le 8 novembre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,2 millions de barils pour s'établir à 449,0 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une hausse de 1,5 million de barils.

C'est la huitième hausse en neuf semaines pour les stocks de brut américains.

La production de pétrole a atteint un nouveau record, les États-Unis extrayant en moyenne 12,8 Mb/j, soit 200 000 barils par jour de plus que la semaine précédente.

"On a beaucoup entendu parler de l'idée de limiter les forages, de ne pas investir dans la production et de restituer l'argent aux actionnaires", commente Robert Yawger de Mizuho USA. "Les chiffres de cette semaine vont totalement à l'encontre de cette idée", poursuit l'expert.

Les réserves d'essence ont elles augmenté de 1,9 million de barils sur la semaine, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,25 million de barils. Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont baissé de 2,5 millions de barils, là où les experts anticipaient un recul de 950 000 barils.

Les importations ont reculé, passant de 6,1 Mb/j à 5,8 Mb/j. Les exportations ont en revanche progressé à 2,6 Mb/j, contre 2,4 Mb/j auparavant.

L'activité des raffineries s'est accélérée, ces dernières fonctionnant à 87,8% de leurs capacités contre 86,0% la semaine précédente.

En hausse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de WTI coté à New York a reculé après la diffusion du rapport et perdait 0,15% à 56,97 dollars, vers 16h45 GMT. Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont eux baissé, pour la première fois en six semaines, reculant de 1,2 million de barils, à 46,5 millions de barils.

"Ce sont les effets secondaires de la fermeture de l'oléoduc Keystone", indique M. Yawger, s'étonnant que cette réduction n'ait pas été observée dans le rapport précédent. Keystone, qui fournit habituellement en pétrole Cushing, a été suspendu après une fuite de pétrole dans le Dakota du Nord fin octobre.

La demande en énergie est elle restée quasi-stable par rapport à la semaine précédente : au cours des quatre précédentes semaines, les États-Unis ont au total consommé en moyenne 21,3 Mb/j de produits raffinés, en hausse de 0,2% par rapport à la même période l'an dernier.

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