Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont diminué beaucoup plus que prévu la semaine dernière

  • AFP
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Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont diminué beaucoup plus que prévu la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), sous l'effet d'une demande exceptionnelle.

Durant la semaine achevée le 10 décembre, les stocks de brut ont baissé de 4,6 millions de barils, pour s'établir à 428,3 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur un repli de seulement 1,7 million de barils sur la période. En baisse avant la publication, les cours de l'or noir se sont repris après l'annonce, mais restait tout de même en repli.

Vers 16h20 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier abandonnait 0,67% à 70,25 dollars. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord, avec échéance en février, lâchait lui 0,44% à 73,37 dollars.

Cette fonte surprise peut être en grande partie attribuée à une forte augmentation de la demande, qui a crû de plus de 3,3 millions de barils par jour (Mb/j) par rapport à la semaine précédente, pour atteindre 23,1 Mb/j, ainsi que des exportations.

C'est le plus haut niveau de demande hebdomadaire jamais enregistré par l'EIA. La consommation d'essence a sensiblement progressé (+ 509 000 barils par jour), mais c'est surtout le bond des produits distillés (fioul, gazole, mazout) qui a tiré l'ensemble (1,3 Mb/j soit +36% sur une semaine).

Si l'arrivée de l'hiver explique, pour partie, cette accélération des produits distillés, la demande n'en est pas moins très au-dessus (22%) de ce qu'elle était pour la même semaine de l'an dernier. "La demande a été exceptionnellement forte, car les distributeurs se préparent à une saison des fêtes active", a commenté Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisées dans les matières premières Kpler. L'analyste a souligné que les prévisions de circulation routière faisaient état d'une hausse de plus d'un quart par rapport à l'an dernier.

Alors qu'elles étaient attendues en nette hausse de 2,05 millions de barils, les réserves d'essence ont reculé de 700 000 barils. Quant aux exportations, elles ont décollé de 60%, à 3,64 Mb/j, soit nettement plus que l'an dernier à la même époque (+ 60% également). Comme lors des semaines précédentes, les réserves stratégiques ont continué de baisser, avec cette fois deux millions de barils de moins dans les cuves du gouvernement américain, à 598,9 millions de barils.

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