Les syndicats d'EDF demandent le retrait du projet Hercule de scission du groupe « d'ici le 10 octobre »

  • AFP
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Les syndicats CGT, CFE-CGC, CFDT et FO mettent "en demeure" le gouvernement et la direction d'EDF de retirer le projet Hercule de scission du groupe "d'ici le 10 octobre", au lendemain d'une mobilisation "massive", dans un communiqué vendredi.

L'intersyndicale, réunie jeudi après une rencontre avec le cabinet de la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, réclame "une rencontre avec la ministre pour exiger le retrait d'Hercule dans les jours à venir" et décide "une mise en demeure du gouvernement et de la direction d'EDF pour retirer définitivement le projet d'ici le 10 octobre".

À défaut, elle prévoit "des actions communes dont appels à la grève" à partir du 10 octobre. Jeudi, "les grévistes étaient majoritaires dans de très nombreux secteurs d'activité", avec des taux "de 65 à 80% sur de nombreux centres de production", souligne le communiqué.

La direction a recensé 39,2% de grévistes sur le total de l'effectif d'EDF SA, soit 23 700 personnes. Chez Enedis (distribution), 44,46% du total du personnel était en grève, soit 16 000 personnes. Sur la base de l'effectif présent, les syndicats revendiquent une participation de plus d'un salarié sur deux à la grève.

Mettant en avant "ce rapport de force puissant et incontournable", les syndicats "réaffirment dans l'unité la condamnation de tout projet de découpe de l'entreprise EDF et de tout processus de privatisation."

Le chantier complexe de la réorganisation d'EDF a été lancé l'an dernier par le président Emmanuel Macron, qui a demandé au PDG Jean-Bernard Lévy des propositions à la fin de l'année.

Le projet Hercule, présenté en juin dans ses grandes lignes, prévoit d'un côté un "EDF bleu" comprenant le nucléaire, les barrages et le transport de l'électricité, et de l'autre un "EDF vert" avec Enedis, EDF Renouvelables, Dalkia et la direction du commerce notamment, qui serait introduit en bourse à hauteur de 35%.

L'opération aurait pour but de permettre à EDF de pouvoir continuer à investir dans le nucléaire pour prolonger la vie de son parc, mais aussi peut-être construire de nouveaux EPR, malgré son lourd endettement (33 milliards d'euros) et tout en poursuivant sa diversification dans les renouvelables.

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